• Douarnenez-Le Récit de la "LIBERATION" de Michel Mazéas (LT 8/08/2015)

    Douarnenez-Le Récit de la "LIBERATION" de Michel Mazéas (LT 8/08/2015)Dans ses archives personnelles, Michel Mazéas détenait cette photo : des militaires allemands longeant le cimetière de Ploaré, rue Laennec durant l'Occupation. (Photo collection privée)

     Il y a soixante et onze ans jour pour jour, la ville de Douarnenez était libérée de l'occupation allemande. Les témoignages se font de plus en plus rares, de plus en plus précieux. Tandis que les souvenirs se confondent, les écrits restent. Michel Mazéas, historien, nous a laissé « Quatre jours en août ».
     
    « Depuis quelques mois, Douarnenez frémissait d'inquiétude et d'impatience. Le Débarquement allié, en Normandie, avait eu lieu le 6 juin ». C'est en ces mots que Michel Mazéas, historien, introduit son récit « Quatre jours en août ». L'ancien maire et fin connaisseur de la ville à la plume délicate, y raconte ses souvenirs d'adolescent durant ces quatre jours de combats qui précèdent la Libération.
     
    Les forces douarnenistes se préparent
     
    La situation politique se mêle à la vie familiale et amicale. Son oncle Eugène a prévu de se marier le 5 août 1944. « Les rumeurs les plus fantaisistes trouvaient toujours un écho amplifié. Si bien qu'au début du mois d'août s'échangeaient les propos les plus optimistes. Le 4 août, on annonça même la présence d'Américains à Quimper. La confirmation puis la reconfirmation de cette fausse nouvelle allaient se traduire par une réaction spontanée : la ville se mit à pavoiser aux couleurs alliées, chaque fenêtre arborant son drapeau. Le coup d'envoi était donné, dans les esprits, avant même de s'être traduit par les armes ».
     
    Tout commence à Ploaré
     
    Le vendredi 4 août 1944 au matin, les FFI de Douarnenez (Forces Françaises de l'Intérieur) reprennent les locaux de la Vallombreuse, siège de la douane allemande. Dans la journée des barricades se construisent à Ploaré. De jeunes gens vont et viennent afin de surveiller les Allemands. Un de ses amis notamment. « À cinquante ans de distance, je retrouve encore ce regard que nous avons échangé, un instant bref, sous le soleil d'août, juste avant les combats qui allaient nous enlever combien d'amis ! » La situation dégénère en début d'après-midi aux alentours de la place Paul-Stéphan. Déjà des hommes tombent. Et toujours, les images rejaillissent. « Cinquante ans après, je revois encore cet homme étendu, que la vie quittait peu à peu et pour lequel nous ne pouvions plus rien faire. » Les souvenirs de Michel Mazéas sont clairs précis. Il rend compte avec détail. Le soir, on pleure les morts mais Ploaré est libre.
     
    Ploaré libéré, les Allemands sont dans le centre-ville
     
    Après une nuit agitée, le samedi matin, les renforts alliés sont attendus. L'aide vient par le ciel mais les avions sont abattus. Les Allemands poursuivent les combats. Ils remontent du centre-ville afin de reprendre Ploaré. C'est chose faite. La journée du dimanche 6 août n'offre pas de répits aux résistants. « À Ploaré, la garnison tient en otages une vingtaine de personnes, dont les maires de quelques communes. Ils menacent de les fusiller tous par prévention ». Ils sont finalement libérés grâce à un coup de bluff. Le directeur du Rex se fait passer pour un Américain et propose d'être détenu à la place des otages. Pourtant la confusion règne le matin du lundi 7 août. Tous attendent. « Que se passe-t-il à Ploaré ? Nous ne le savons guère ».
     
    Enfin... « le jour de la LIBÉRATION »
     
    Le mardi 8 août, il fait beau. Dans la matinée paisible retentissent d'énormes déflagrations. « Toutes les vitres du groupes scolaire ont volées en éclat, le toit du préau est en partie arraché... Les vitraux de l'abside de l'église sont réduits en miettes ». Les Allemands font exploser les stocks de munitions avant de partir. Les combats ne sont pas tout à fait terminés. « Les FFI de Douarnenez contribueront à les déloger des hauteurs du Menez-Hom, de la presqu'île de Crozon, de la côte de Beuzec, de Lesneven où se déroulèrent des combats meurtriers ». Les Allemands quitteront définitivement la région de Douarnenez et du Cap-Sizun le 19 septembre. Mais le 4 août 1944 est pour la ville de Douarnenez, écrit Michel Mazéas en lettres capitales : « Le jour de la LIBÉRATION ».
     
    Domitille Pautonnier
    source: letelegramme.fr
    « Grèce – 5 août : Protestation massive devant le ministère du travail à l’appel du PAMELes « sages » du Conseil Constitutionnel passent…la LOI MACRON reste ! »
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