La mine désabusée, Christian, de Châteauneuf-du-Faou, marche avec détermination au cœur du cortège de manifestants, ce vendredi matin. « Je n’en reviens pas de ce qu’il se passe. Tout le monde se plaint de tout mais personne ne bouge ou presque », lance-t-il, visiblement un peu déçu du résultat de la mobilisation en faveur des retraites. Environ 80 personnes y ont pris part, dès 11 h, ce vendredi 1er octobre, dans les rues de Carhaix. Un nombre que Daniel Laporte, secrétaire de l’Union locale CGT, considère, lui, plutôt satisfaisant, pour une action uniquement ciblée sur les retraites.
Revaloriser les retraites
Commencé à la maison de syndicats sur l’air connu de l’Internationale, le rassemblement s’est poursuivi par un cortège autour de la place du Champ-de-Foire. Avant le défilé, Bernard Bloyet, délégué CGT pour les retraites, s’est adressé aux personnes présentes, rappelant que la date de la manifestation avait été choisie pour coïncider avec la « journée internationale du bien vieillir ». Il a énuméré les revendications portées par son syndicat : « Une revalorisation des retraites et pensions en les indexant sur l’évolution du salaire pour qu’aucune d’elles ne soit inférieure au Smic, et aussi l’attribution des pensions de réversion sans conditions de ressources, ni d’âge ».
Délégué retraites à la CGT, Bernard Bloyet a souligné que cette journée d’action du 1er octobre visait à porter les revendications des retraités en cette journée internationale du Bien vieillir.« Les pensions ne bougent pas »
Dans le cortège, plusieurs drapeaux claquent. Ceux de la CGT, Sud et FO, à l’origine de l’appel à manifester, mais aussi ceux du Parti communiste et du Nouveau parti anticapitaliste. Le retraité carhaisien Michel Carrio, de la section locale du NPA, dresse un constat alarmant de la situation : « La situation des retraités n’était déjà pas terrible avant Macron, mais depuis, c’est la cata, affirme-t-il. Avec la mise en place de la contribution additionnelle de solidarité sur l’autonomie (Casa), qui sert à financer la perte d’autonomie des personnes âgées et handicapées, même les plus démunis sont prélevés. Avec ça, la contribution sociale généralisée (CSG) augmente, mais les pensions ne bougent pas ».
Raymond Géléoc, retraité CGT de la fonction publique, souligne pour sa part que sa principale motivation, « c’est le pouvoir d’achat : il n’y a pas eu d’augmentation depuis longtemps. Ça ne suit pas l’inflation et aujourd’hui, ça tire. Et ça ne va pas s’arranger avec les hausses qu’on nous promet pour le chauffage. Dans une région où la précarité énergétique existe, l’explosion du prix du fuel est problématique », assure-t-il.
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