• Fonderie de Bretagne (Caudan-56). À la veille d’une nouvelle bataille (OF.fr-21/03/21-17h36)

    Moins d’un an après la forte mobilisation des salariés et des pouvoirs publics pour que la Fonderie de Bretagne reste dans le groupe Renault, le site est à nouveau à la veille d’un nouveau combat.Moins d’un an après la forte mobilisation des salariés et des pouvoirs publics pour que la Fonderie de Bretagne reste dans le groupe Renault, le site est à nouveau à la veille d’un nouveau combat.

    Les salariés de la Fonderie de Bretagne à Caudan (Morbihan) veulent faire de leur usine un symbole. Malgré les volontés affichées de relocalisation industrielle, les fonderies de France tremblent.

    Moins d’un an après la forte mobilisation pour rester dans le groupe Renault, les salariés de la Fonderie de Bretagne sont à nouveau à la veille d’un nouveau combat. Le groupe Renault a annoncé le 11 mars, qu’il allait rechercher un repreneur. Une trahison pour beaucoup, salariés, politiques. Renault, au printemps dernier, a reçu 5 milliards d’aide de l’État dans le cadre du plan de relance. « Depuis l’incendie de la ligne en 2019, rappelle Maël Le Goff, délégué CGT FDB. Tout le monde a beaucoup donné. On a fait des concessions, accepté de travailler au pied levé, rogné sur des acquis sociaux… » Depuis le début de la revue stratégique et la remise en route de la ligne, les salariés se sont appliqués pour montrer la capacité de production.

    Ce qui se passe ce lundi

    Un conseil social et économique (CSE) se tient ce lundi 22 mars, à 14 h. Les représentants du personnel vont questionner la direction après cette annonce de recherche de repreneur. Et elles sont nombreuses tant l’incompréhension et le sentiment que tout était joué d’avance rongent les esprits. Pourquoi avoir reconstruit une ligne neuve après l’incendie ? Pourquoi Renault ne s’engage-t-il pas dans la diversification. Le groupe explique la crise sans précédent du secteur automobile, rappelle le plan d’économies annoncé et nécessaire. La ligne neuve, qui a sans doute fait l’objet d’une indemnisation des assurances, permet de céder un site qui a encore un avenir. Ne pas reconstruire aurait été pire pour les 350 salariés.

    Tout à craindre sans Renault

    Si les salariés tiennent tant à rester dans le groupe Renault c’est parce qu’ils savent d’expérience que les conditions sociales et de travail vont se dégrader. « On voit ce qui se passe avec la Fonderie du Poitou », pointe Maël Le Goff. Détenue par le groupe Liberty Alvance depuis 2019, elle travaillait exclusivement pour Renault. Elle ferme en juin et n’a résisté que dix-neuf mois comme l’explique le journal Le Monde dans un article paru le 8 janvier dernier. À chaque fois que FDB, (ou la SBFM en son temps) a quitté le giron de Renault, plus aucun investissement dans l’outil industriel n’était réalisé.

    La bataille des chiffres

    La colère gronde aussi depuis que le groupe Renault brandit les résultats de l’expertise commandée pour éclairer la revue stratégique. « L’étude d’Advancy est sérieuse, assure le groupe Renault. Elle nous a éclairés sur la situation des marchés des fonderies. » Les élus de personnels CGT ont, de leur côté, mandaté Secafi pour mener une expertise. « Les conclusions sont aux antipodes. Dans le calcul du prix de la pièce, Advancy n’intègre pas le coût de l’usinage et la peinture ! » Dans un cas, Advancy annonce 110 millions d’euros de perte en cash-flow sur dix ans quand Secafi table sur un gain de 150 millions d’euros et prévoit des embauches.

    Choix de politique industrielle

    D’autres batailles ont été gagnées parce que Renault avait besoin de FDB pour s’approvisionner en pièces. Depuis l’incendie de la ligne, le groupe automobile a développé d’autres marchés, envoyant d’ailleurs des salariés de FDB formés des ouvriers en Espagne… La vraie bataille à mener à l’échelle nationale devient politique. Renault a-t-il des comptes à rendre ? Quelqu’un a-t-il un plan de sauvegarde pour l’ensemble des fonderies de France ? « Il est où le monde d’après ? » questionne le délégué syndical.

    Ce mardi 23 mars, à 10 h, des fondeurs de toute la France seront là. Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste est annoncé. L’ensemble des élus du territoire ont clamé leur soutien. La mobilisation s’annonce forte. Et après ?

    Delphine LANDAY

    source: https://www.ouest-france.fr/

    « Carte d’identité en anglais et sous drapeau européen : le COURRIEL saisie les présidents de groupes Mélenchon et Chassaigne (IC.fr-21/03/21)Retour sur les mobilisations brestoises de samedi-Les communistes de la Section PRCF du Pays de Brest ont répondu à l'appel du "Quartz occupé" et ont manifesté leur soutien total »
    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    Tags Tags : , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :