Les salariés de la Fonderie de Bretagne appellent à la mobilisation de la population et des politiques pour sauver leur usine. 

Dans un communiqué, l’UDB ainsi que Solidaires 56 apportent leur soutien aux salariés de la Fonderie de Bretagne. Tout comme l’opposition d’Inzinzac-Lochrist. Tous appellent à rejoindre la mobilisation prévue mardi 23 mars 2021, sur le site de l’usine à Caudan (Morbihan).

Deux nouvelles organisations manifestent leur soutien pour les salariés de la Fonderie de Bretagne et dénoncent l’attitude du groupe Renault. Elles appellent à manifester mardi 23 mars 2021. « L’Union démocratique bretonne (UDB) trouve scandaleux que le groupe Renault qui a investi deux fois dans une ligne de production (pour remplacer l’ancienne puis la neuve perdue dans l’incendie de 2019) décide de se débarrasser de la Fonderie de Bretagne, dénonce Gael Briand, responsable de la section du pays de Lorient. Comment cet outil industriel moderne a-t-il pu devenir moins rentable ? Tout simplement en le privant d’un tonnage suffisant délocalisé en Espagne, Slovénie ou Turquie ! »

Maintenir la fonderie

Il appelle la Région Bretagne à se mobiliser pour « conserver cet outil stratégique et les savoir-faire des salariés. Le conseil régional de Bretagne et l’État doivent réfléchir conjointement au maintien de cette fonderie dans le pays de Lorient, quitte à diversifier l’activité aujourd’hui tournée exclusivement vers l’automobile. »

« Pas de Monopoly© financier »

L’Union syndicale Solidaires 56, elle aussi, dénonce la mise en vente de la SBFM (aujourd’hui, Fonderie de Bretagne, NDLR). « Ce n’est pas acceptable. Renault ne peut pas encaisser des milliards d’aide de l’État sans se soucier des salariés qui sont autant d’individus avec des vies concrètes. Les salariés de la Fonderie de Bretagne ne sont pas les pièces abstraites d’un Monopoly© financier. »

Rester dans le groupe Renault

Fabrice Lebreton, porte-parole d’Hennebont pour tous a également réagi. « Le groupe Renault, soutenu depuis des décennies par des fonds publics, doit donc la conserver, réfléchir aussi à une diversification de ses activités pour assurer la pérennisation de l’usine et garantir ses équilibres financiers. Les élus, à tous les niveaux de responsabilité, se doivent d’agir et de tout mettre en œuvre pour que perdure la Fonderie de Bretagne au sein de Renault. »

« Mobilisation indispensable »

Philippe Noguès pour l’association Alternative Inzinzac-Lochrist dénonce lui aussi l’attitude du groupe Renault et appelle à la mobilisation « de tous les élus pour pousser le gouvernement, actionnaire du groupe, à intervenir vigoureusement et rapidement. C’est aujourd’hui l’occasion de montrer que les discours sur la relocalisation ou la réindustrialisation de la France ne se résument pas à de simples éléments de communication politique. »

source: https://www.ouest-france.fr/