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Golfe du Morbihan. Le projet d’hydroliennes refait surface (OF.fr-9/03/21-18h32)
Deux hydroliennes de la société Sabella comme celles plongées en 2018 entre l’île d’Ouessant et Molène, devraient être immergées dans le Golfe du Morbihan dès 2022.
Lancé en 2014, le projet d’implantation d’hydroliennes dans le Golfe du Morbihan refait surface. Une enquête publique est prévue cet été avant une immersion expérimentale des deux premières dès 2022 entre l’Île Longue et la pointe du Monténo à Arzon.
Les courants sont de plus en plus favorables pour l’installation d’hydroliennes dans le Golfe du Morbihan. Poussé par des fonds européens Feder qui apporteront 4,8 millions d’euros, le comité de pilotage Morbihan Hydro énergies, composé de la société d’économie mixte 56 Energies et du spécialiste de l’hydrolien Sabella, prévoit d’en immerger deux au sud de l’Île Longue dès l’année prochaine. Le budget de 8,2 millions d’euros est bouclé, L’enquête publique est prévue pour cet été, sept ans après son lancement en grandes pompes par Ségolène Royal. La ministre de l’Ecologie de l’époque était venue l’annoncer à Séné à l’occasion de la création du Parc naturel du Golfe du Morbihan.
Dans le courant de la Jument
Le lieu choisi n’a pas changé : le courant de la Jument qui peut atteindre les 9,1 nœuds. « Une hydrolienne à cet endroit peut produire l’électricité d’une commune de 2 500 habitants, comme Arzon », s’enthousiasmait à l’époque Ségolène Royal. « Nous sommes dans la continuité de ce qui avait été annoncé. Depuis, il y a eu différentes études. Après l’enquête publique, nous allons pouvoir lancer l’expérimentation sur trois ans avant de décider si on poursuit où non », annonce Jo Brohan, le président du syndicat Morbihan énergies.
Pour cette expérimentation, deux hydroliennes de 14 mètres de haut sur 16 de larges doivent être immergées. D’un poids de 360 tonnes et d’une puissance de 250 kW chacune, elles doivent produire l’équivalent de l’énergie consommée par 370 foyers. « Ce sont comme des éoliennes, mais immergées. L’intérêt, c’est que contrairement à l’éolien ou le solaire, nous sommes sur une production garantie, nous savons à l’avance la puissance du courant. »
Moins de réticences
En 2014, le projet avait suscité des interrogations, voire des oppositions, mais pour Jo Brohan, ces courants défavorables sont de moins en moins puissants. Pêcheurs et conchyliculteurs sont d’ailleurs dans le comité de suivi. « Les hydroliennes seront plongées entre 23 et 27 mètres de profondeurs, laissant une hauteur d’eau de huit à dix mètres au-dessus au plus basses marrées. Elles n’engendreront aucune contrainte de navigation », rassure Christophe Laly, le directeur de Morbihan énergies. Pas de quoi inquiéter la navigation des bateaux du Golfe dont les tirants d’eau n’excèdent pas les quatre mètres donc.
Côté environnement, le comité de pilotage se veut également rassurant. Les lieux choisis sont dépourvus de végétation du fait du courant. Seules leur installation ainsi que leur câblage auront un impact temporaire sur Les herbiers de zostère. Pour le compenser, le comité de pilotage prévoit des investissements dans des mouillages écologiques.
« Les esprits ont beaucoup évolué. Des études sont lancées pour la conversion à l’hydrogène des moteurs thermiques des bateaux qui naviguent dans le Golfe. Et la création d’hydrogène demande de l’électricité, autant qu’elle soit produite elle aussi sur place », analyse Christophe Laly qui prend pour exemple le projet de station de ravitaillement à Vannes et de navettes à passagers à propulsion hydrogène électrique pour desservir les îles du Golfe à partir de 2023.
Olivier CLÉRO
source: https://www.ouest-france.fr/
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Tags : Morbihan, transition écologique, environnement, hydroliennes
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