• Il y a 60 ans, Quimper devenait presque aussi grande que Paris (OF.fr-27/12/20-17h31)

    Lorsque Quimper (Finistère) fusionne avec ses communes voisines, la superficie de la ville est alors multipliée par 40. De quoi construire les logements qui manquaient tant. Ici la Zup ((zone d’urbanisation prioritaire) de Penhars dans les années 1960.Lorsque Quimper (Finistère) fusionne avec ses communes voisines, la superficie de la ville est alors multipliée par 40. De quoi construire les logements qui manquaient tant. Ici la Zup ((zone d’urbanisation prioritaire) de Penhars dans les années 1960. 

    Et Quimper (Finistère), Ergué-Armel, Penhars puis Kerfeunteun devinrent une seule et même ville. C’était il y a 60 ans, en 1960. Quimper, jusqu’alors minuscule, allait devenir presque aussi grande – par la superficie – que Paris.

    2020 ne pouvait pas se terminer sans que l’on remonte le temps, une dernière fois. Sans que l’on se souvienne d’un acte politique qui allait bouleverser l’histoire de Quimper (Finistère) : la fusion avec les communes, jusqu’alors indépendantes, d’Ergué-Armel, Penhars et Kerfeunteun. C’était il y a soixante ans, en 1960.

    Pourquoi Quimper voulait-elle s’agrandir ?

    192 hectares, seulement ! Quimper étouffait littéralement sur son tout petit territoire hérité depuis que la ville épiscopale avait été privée, en 1791, de sa banlieue confiée à Kerfeunteun.

    Il n’y avait plus de place où implanter des industries. Dès la fin des années 1850, la municipalité quimpéroise avait dû annexer des terrains aux communes voisines de Kerfeunteun et d’Ergué-Armel pour y faire construire sa gare.

    L’autre problème, c’était le logement. Quimper ne pouvait plus en créer de nouveaux. Entre 1901 et 1954, la population stagnait, passant de 19 441 à 19 352 habitants. Un tiers des logements n’avait alors pas l’eau courante et deux sur dix n’avaient pas l’accès à l’électricité. Par manque de place, les familles s’entassaient dans des logements trop petits.

    Il fallait grandir. Fusionner avec les communes voisines et rurales qu’étaient Ergué-Armel, Penhars et Kerfeunteun.

    Qui a permis la fusion ?

    Pour en arriver à une fusion entre les quatre communes, il en aura fallu des années. Les premiers projets remontent à l’avant-guerre. Mais cela ne s’était jamais concrétisé : soit les habitants se montraient hostiles, soit les maires n’étaient pas emballés.

    L’alignement des planètes intervient lors des élections municipales de mars 1959. Gabriel Autrou (droite) à Quimper, Yves Thépot (SFIO) à Ergué-Armel, Léon Goraguer (SFIO) à Penhars et Adolphe Le Hir (droite) à Kerfeunteun : les quatre maires élus sont pour une fusion. Après enquête d’utilité publique et le vote des quatre conseils municipaux, un arrêté préfectoral prononce la fusion en décembre 1959.

    Quimper, Ergué-Armel, Penhars et Kerfeunteun deviennent une seule et même commune. Gabriel Autrou, le maire quimpérois, gère la Ville dans l’attente de nouvelles élections municipales. Elles ont lieu le 13 mars 1960, sur un seul tour. C’est Yves Thépot, jusqu’alors premier magistrat d’Ergué-Armel, qui est élu maire du grand Quimper.

    À gauche : Léon Goraguer, maire de Penhars. Au centre : Gabriel Autrou, maire de Quimper. À droite : le député Hervé Nader et Yves Thépot, le maire d’Ergué-Armel. Photo publiée à l’époque par le Journal du Likès. 

    Qu’a changé le Grand Quimper?

    De 192 hectares, la nouvelle commune est passée à 8 500, pas loin d’atteindre Paris et ses quelque 10 000 hectares. Quimper a gagné beaucoup de place, et c’est peu de le dire. Du nord au sud, la ville s’étend sur 17 km.

    Le problème de l’habitat a pu être réglé. En 1962, la Zup (zone d’urbanisation prioritaire) de Penhars voit le jour. Des tours ou barres d’immeubles sont construites. Le quartier du Braden naît, lui aussi. Autres constructions notables : le parc des expositions de Penvillers, la piscine de Penhars, les lycées Thépot, Cornouaille, Chaptal, des ponts, une rocade… Un premier réseau de bus est créé. Des zones industrielles en périphérie apparaissent.

    En 1960, le grand Quimper comptait 40 000 habitants et devenait deuxième ville du Finistère, passant devant Douarnenez et Concarneau. Aujourd’hui, les Quimpérois sont 62 985.

    Basile CAILLAUD
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