• L’ancien technicien de l’Ile-Longue a-t-il travaillé trop près des missiles nucléaires ? ( LT.fr - 24/03/22 - 18h09 )

    Réunis autour de Francis Talec (deuxième en partant de la gauche) de l’association Henri-Pézerat, des anciens de l’Ile-Longue continuent de se battre pour que soit reconnue la faute inexcusable de leuRéunis autour de Francis Talec (deuxième en partant de la gauche) de l’association Henri-Pézerat, des anciens de l’Ile-Longue continuent de se battre pour que soit reconnue la faute inexcusable de leur employeur, DCN Brest. 

    Un ancien technicien de la Direction des constructions navales (DCN) a longtemps travaillé autour des missiles nucléaires de l’Ile-Longue. Le caractère professionnel de sa maladie a été reconnu il y a un an. Il se retourne aujourd’hui contre son employeur.

    Entre 1980 à 2011, il s’est activé autour des missiles nucléaires de la force de dissuasion de l’Ile-Longue. Chargé du contrôle des différents étages des missiles, après leur réinstallation à bord des sous-marins lanceurs d’engins (SNLE), il était chargé de vérifier le bon fonctionnement du complexe système d’arme. « Pour l’étage supérieur, j’évoluais à quelques dizaines de centimètres des têtes nucléaires » précise-t-il au sortir du tribunal de Brest. « Pendant des années, j’ai travaillé des heures, à proximité de ces missiles chargés » ajoute-t-il. « On nous disait qu’il n’y avait aucun risque, que l’enveloppe du missile nous protégeait intégralement des rayonnements. C’était comme du bois ».

    Mais, dès 1996, le discours a évolué. « On nous a demandé de prendre de la distance et de limiter notre temps d’évolution au plus près de ces têtes nucléaires. « C’est bien qu’il y a toujours eu un risque à travailler à proximité ! » estime-t-il.

    Troublantes leucémies

    Il quitte ses fonctions en 2011. En 2018, alors âgé de 61 ans, on lui décèle une thrombopénie qui aboutit au diagnostic de myélodysplasie. « Je risque de développer à tout moment une leucémie, maladie qui a été fatale à certains d’entre nous. Le plus jeune avait 45 ans », se souvient-il.

    Il faut attendre 1996 pour que l’industriel adopte des mesures d’éloignement renforcées et réduit le temps passé à travailler auprès de ces têtes nucléaires. Les appareils de mesures individuels (dosimètres) sont arrivés dans les équipes et ont rejoint les dosimètres d’ambiance installés aux endroits clés des lieux d’intervention.

    Dans un courrier récemment adressé au député Jean-Charles Larsonneur, sollicité par l’association Henri-Pézerat, la ministre de la Défense Florence Parly a confirmé le renforcement des mesures de protection à partir de 1996. « Avec l’arrivée de nouvelles têtes nucléaires, de nouvelles mesures ont été adoptées ».

    Étaient-elles suffisantes pour éviter les dangereux rayonnements ? Doit-on en déduire que les mesures de protection d’avant 1996 ont fait défaut ou n’ont pas suffi ?

    Pas toujours établi

    « S’appuyant notamment sur les études scientifiques existantes, les juridictions ne reconnaissent pas le lien entre les maladies contractées par certains anciens agents de l’Ile-Longue et leur exposition aux rayonnements ionisants » appuie la ministre.

    Le combat des « irradiés des armes nucléaires » se poursuit, à coups d’audiences, pour arracher de la Justice la faute inexcusable de leur employeur. Le pôle social du tribunal judiciaire de Brest rendra sa décision le 2 juin.

    Source : https://www.letelegramme.fr

    Auteur : Stéphane Jézéquel

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