• La « Coop des masques » à Grâces (22), par et pour les Bretons (LT.fr-03/07/20-20h32)

    Guy Hascoët, maître d’œuvre du projet d’usine de masques, Loïg Chesnais-Girard, président de la Région, Alain Cadec et Romain Boutron, président et vice-président aux finances du Département des CôtesGuy Hascoët, maître d’œuvre du projet d’usine de masques, Loïg Chesnais-Girard, président de la Région, Alain Cadec et Romain Boutron, président et vice-président aux finances du Département des Côtes-d’Armor, ont présenté la « Coop des masques », ce vendredi matin, à Rennes.

    Portée par la Région et le Département des Côtes d’Armor, la « coop des masques » démarrera sa production en novembre. À Grâces, près de Guingamp, 30 à 40 salariés vont fabriquer 30 à 45 millions d’unités de protection.

    Pour et par les Bretons… La formule, répétée par Loïg Chesnais-Girard, président de la Région, et Alain Cadec, président du Département des Côtes-d’Armor, ce vendredi matin à Rennes, sonne juste. La « Coop des masques », qui va démarrer à l’automne dans la zone industrielle de Grâces (22), se pose, en effet, en acte de « souveraineté régionale »… La volonté de relocaliser et de reprendre en main une filière stratégique : Celles des masques de protection respiratoire dont la Bretagne, comme ailleurs, a tant manqué, les premières semaines de la pandémie.

    Pas que pour les crises

    Née de la crise Covid, « marquée par la défaillance de l’État à fournir des masques », mais aussi de l’impulsion du syndicat Sud 22 - qui a suscité un véritable électrochoc en rappelant que l’usine Honeywell de Plaintel (22) avait été fermée, deux ans plus tôt - la « coop des masques » n’a toutefois pas vocation unique à sécuriser les approvisionnements durant ces périodes de forte tension du marché. « La relocalisation de la production de masques FFP2 et chirurgicaux doit aussi répondre aux besoins courants des professionnels bretons de la santé, du médico-social mais aussi du bâtiment et travaux publics, de l’industrie navale ou de l’agroalimentaire », explique Guy Hascoët, spécialiste de l’économie sociale et solidaire, qui a réussi à monter ce projet en à peine trois mois.

    Des parts « citoyennes » à 50 euros

    Mais n’est-il pas le projet de trop ? Ne vient-il pas concurrencer le projet de l‘investisseur suisse Abdilah Chatila (une centaine d’emplois dans les anciens locaux Chaffoteaux à Ploufragan) ? À ces questions légitimes, les présidents des deux collectivités répondent que les deux sont complémentaires : le premier étant plus diversifié et soumis aux aléas du marché, le second s’inscrivant dans la durée et la sécurisation au service d’usagers bretons.

    « L’ancrage régional assure la résilience « affirme Loïg Chesnais-Girard. Un ancrage qui se manifeste par le choix de créer une société coopérative d’intérêt collectif et d’y associer au capital Bretonnes et Bretons. Des parts sociales de 50 euros (non rémunérées) sont proposées, cette « participation citoyenne » pouvant atteindre 25 % du capital de 2 millions d’euros. La Région et les Côtes-d’Armor, pour leur part, apporteront 200 000 et 50 000 euros. Des mutuelles, fondations et hôpitaux publics et privés se sont également engagés. Des discussions sont, par ailleurs, en cours avec les adhérents de plusieurs fédérations professionnelles.

    Le prix de la relocalisation : 1 à 2 centimes par masque

    La course contre la montre n’est pas finie. Reste à adapter les locaux (1, 5 M€) et mettre en place les machines - françaises - (1,50 M€) pour démarrer à temps. Objectif : 70 % des volumes de production en décembre puis rythme « de croisière » dès janvier, avec une trentaine de salariés dont certains de l’ex-usine Honeywell. L’activité pourrait même monter très rapidement en puissance si la « Coop » était retenue dans le cadre d’un appel à projet national pour la fabrication de textiles non tissés, base filtrante utilisée dans la conception des masques. Ce qui nécessiterait 3 à 4 millions d’euros d’investissements supplémentaires, mais aussi l’embauche de sept salariés qualifiés en plus. 30 à 40 emplois, c’est bon à prendre en ces temps de crise, souligne Alain Cadec, pour qui le financement du RSA risque de monter en flèche. Quant au coût supplémentaire à payer par les acheteurs par rapport à un masque asiatique : un à deux centimes. Plutôt bon marché, finalement, la souveraineté et la sécurité…

    Hervé Queillé

    source: https://www.letelegramme.fr/

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