L’intersyndicale formée par la CGT, FO, FSU, Sud Solidaires et la CNT, relayée localement par le PCF et le NPA, appelait à faire grève et à descendre dans la rue en ce mardi 5 octobre 2021. Un appel peu entendu à Carhaix, puisque seulement 70 personnes étaient rassemblées peu après 11 h devant la maison des syndicats. Encore moins que la mobilisation des retraités, vendredi 1er octobre, qui avait réuni 80 personnes.
Avant le départ du cortège, chacun y allait de son explication. « On dirait que les gens sont résignés », regrette Audrey Dalmaso, secrétaire du syndicat des territoriaux de Haute-Cornouaille et du Poher. Bernard Bloyet, animateur de l’Union locale CGT, l’explique par le nombre de manifestations organisées ce même jour. « Nous savons qu’un certain nombre de militants, oubliés du Ségur de la santé, sont notamment allés manifester à Plouguernével », souligne-t-il.
« Du mal à rassembler »
Une quinzaine de manifestations étaient, de fait, organisées en Bretagne ce même jour, pour défendre les salaires et les pensions, mais aussi dénoncer la réforme de l’assurance-chômage. « On a de plus en plus de mal à rassembler », reconnaît Catherine Bernard, du syndicat CGT de l’hôpital de Carhaix.
Sa collègue, Caroline Tromeur, secrétaire du syndicat, explique qu’il « est devenu compliqué de faire grève, principalement parce que ça représente un manque à gagner que beaucoup ne peuvent plus se permettre, mais aussi parce que les services de l’hôpital sont en sous-effectif : quand quelqu’un s’absente, ça désorganise tout ».
En queue de cortège, ce mardi, dans les rues de Carhaix.Prise de parole
Avant de défiler autour de la place du Champ-de-Foire, les manifestants ont écouté la prise de parole de l’intersyndicale, lue par Audrey Dalmaso, membre du bureau de l’Union locale CGT. « Nos organisations rappellent qu’elles ont mis en garde ce gouvernement, au début de l’été, face à ses projets de régression sociale, a-t-elle lancé. Nous nous opposons à ce que la situation sanitaire soit utilisée par le gouvernement et le patronat pour accélérer la remise en cause des droits et acquis des salariés et des jeunes. »
La syndicaliste a rappelé les demandes de l’intersyndicale : entre autres, l’augmentation des salaires, l’abandon des contre-réformes des retraites et de l’assurance chômage, un coup d’arrêt à la précarisation de l’emploi et à la précarité des jeunes en formation, la fin des fermetures de services, des suppressions d’emplois, du démantèlement des services publics, etc.
Jean-Noël Potin
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