Le Comité de défense de l’hôpital repasse à l’offensive, en engageant un recours juridique pour « non-respect de l’égalité territoriale » aux dépens du pays de Concarneau. Première étape : un courrier adressé au directeur du Chic.
Jean-Pierre Heurtel, le directeur du Centre hospitalier intercommunal de Cornouaille (Quimper-Concarneau), vient d’être destinataire d’un courrier adressé par le Comité de défense de l’hôpital de Concarneau. Une missive « préalable à un recours juridique pour non-respect de l’égalité territoriale », dont copie a été adressée à l’Agence régionale de santé et à plusieurs élus. Pourquoi cette démarche ? « Parce que les difficultés de fonctionnement de l’hôpital général rejaillissent de façon beaucoup plus visible sur la population du territoire de Concarneau », souligne Hélène Derrien, du comité de soutien.
L’exemple des consultations
Le courrier pointe ainsi cette « différence de prise en charge du territoire du site du Porzou, au préjudice de 50 575 habitants (près de 100 000 en période estivale) », en dressant la liste des manques. Il demande : « Un scanner pour le service des urgences ; l’uniformisation des horaires des urgences avec Quimper et, a minima, une amplitude d’ouverture plus importante en soirée ; une régularité des consultations dans toutes les spécialités existant à Quimper ».
Sur ce dernier point, le comité constate ainsi que « lorsqu’il n’y a plus suffisamment de praticiens d’une spécialité, les consultations sont suspendues à Concarneau, l’exemple le plus marquant étant celui de l’ophtalmologie ». Enfin, il réclame « une communication et une information fiables à la population ».
Appel à la Défenseure des droits
En cas d’absence de réponse de la direction avant la mi-janvier, le comité annonce son intention de passer à l’étape suivante : la saisine de la Défenseure des droits, Claire Hédon. « Nous avions déjà interpellé le Défenseur des droits il y a quelques années, rappelle Hélène Derrien. Il nous avait été demandé de revenir vers cette institution si la situation venait à se dégrader. Ce qui est le cas ».
Cette démarche intervient alors même que le conseil régional vient de voter un vœu de « soutien aux hôpitaux publics, à leurs agents et au développement de l’offre de santé en Bretagne ». Une délibération prenant l’exemple des urgences à Concarneau, « posant de réels enjeux vitaux sur la population ».
Parallèlement, le Comité de défense de l’hôpital s’apprête à se faire le relais d’une campagne nationale de pétition réclamant des moyens pour la santé, sous forme de cartes à adresser au Président de la République. Une campagne qui sera lancée en janvier.
À noter
Les porte-parole du comité de défense sont dorénavant Françoise Bouaniche, Marie-Andrée Jérôme-Clovis, Marianne Jan et Jacques de Turenne.
source: https://www.letelegramme.fr/