• « Le mépris pour les gens du terrain ne passe plus » : pourquoi les profs manifesteront jeudi à Brest. ( LT.fr - 12/01/22 - 17h56 )

    « Le mépris pour les gens du terrain ne passe plus » : pourquoi les profs manifesteront jeudi à Brest. ( LT.fr - 12/01/22 - 17h56 )

    Des enseignants dénoncent « le mépris pour les acteurs du terrain dans les écoles », depuis le début de la crise sanitaire

    « Pris pour des imbéciles », « méprisés par notre ministre », « complètement paumés avec les protocoles ». Les raisons de la colère enseignante sont multiples avant la mobilisation, ce jeudi 13 janvier, à 14 h, à Brest.

    En huit jours, le protocole sanitaire concernant les établissements scolaires a changé trois fois. Une goutte d’eau suffisante pour faire déborder le vase dans des écoles où la grogne monte depuis des semaines. « Cette grève arrive dans un contexte qui n’est pas bon. Beaucoup de profs et de personnels des écoles sont au bord du craquage », assure Élodie (*), enseignante dans un collège brestois.

    Le « grand bazar » décrit par les enseignants, depuis la rentrée de janvier 2022, ne suffit pas à lui seul à justifier le « jeudi noir » qui s’annonce dans les écoles. À Brest, la mobilisation sur la place de la Liberté à partir de 14 h, ce jeudi 13 janvier, s’annonce très importante. Plusieurs écoles du pays de Brest seront fermées, et ce mouvement social « pourra perturber fortement les services périscolaires », annonce le service communication de la Ville de Brest.

    "Si la stratégie est que l’on accepte que les écoles restent ouvertes pour faire tourner l’économie, il faut l’assumer et le dire."

    « Je crois que ce qui exaspère le plus les enseignants, c’est le mépris de notre ministre, Jean-Michel Blanquer, pour les gens du terrain. Ça ne passe plus », décrit Élodie. « Il y a eu les profs qui devaient aller ramasser des fraises, pendant le premier confinement. Il y a eu les enseignants décrocheurs, quand on travaillait en distanciel. Il y a aussi eu récemment les absentéistes, qui ont le malheur de rester chez eux quand ils sont malades… Et maintenant, on nous dit qu’on fait grève contre un virus. Ce n’est plus possible d’entendre ce genre de choses ».

    Deux capteurs de CO2 pour 400 élèves

    Positive à la covid-19, « contaminée en classe la semaine dernière », Marie (*) ne pourra pas être dans le cortège, à son grand désarroi. « Il y a un gros ras-le-bol », explique celle qui assure des remplacements dans le primaire et le secondaire dans la région brestoise. « Nos dirigeants se targuent de garder les écoles ouvertes, sans nous donner les moyens de le faire dans de bonnes conditions. C’est insupportable. Dans le collège où je travaille, on a reçu deux capteurs CO2 pour 400 élèves. On n’est toujours pas équipés de masques FFP2, même les personnes plus vulnérables… Il faut être clair et honnête : si la stratégie est que l’on accepte que les écoles restent ouvertes pour faire tourner l’économie, il faut l’assumer et le dire. On demande de la clarté ».

    « On ne peut pas s’empêcher de penser que l’échéance de l’élection présidentielle joue sur la situation ».

    « L’école est actuellement une garderie »

    Enseignante en école primaire, dans une commune de la couronne brestoise, Eugénie (*) sera présente à la manifestation. « On est blasés, écœurés », témoigne la professeure des écoles. « C’est nous qui sommes au contact des parents, en première ligne. Eux aussi sont excédés. La semaine dernière, un élève a été testé positif dans la classe. C’était le branle-bas de combat. Il a fallu appeler tous les parents en catastrophe, en pleine matinée et sur leur lieu de travail, pour qu’ils viennent chercher leurs enfants. Certains élèves sont revenus le lendemain, d’autres n’avaient un rendez-vous de test que le lundi… Mais pendant ce temps-là, l’école est ouverte. Le message au final, c’est que peu importe qu’on enseigne ou pas, l’essentiel est que les enfants soient gardés. L’école est actuellement une garderie. On ne peut pas prétendre à un enseignement de qualité ».

    Retour à Brest où Paul (*), enseignant d’EPS dans le secondaire, constate « que les collègues ont peur pour leur santé. Tous les jours ou presque, on est cas contact. Les protocoles changent tout le temps, il n’y a aucune lisibilité sur ce qui va se passer. On a vraiment l’impression d’être pris pour des imbéciles. On ne peut pas s’empêcher de penser que l’échéance de l’élection présidentielle joue sur la situation ».

     Source : https://www.letelegramme

    Auteur : Rémy Quéméner

     

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