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Le témoignage de René Louail traité à la chloroquine et guéri du Covid-19 à l'Hôpital de Pontivy-56 (LT.fr-20/04/20-20h28)
René Louail appelle à « penser l’après »...
« Il est vital de conserver nos hôpitaux de proximité », affirme René Louail, désormais guéri du Covid-19.
En le voyant s’activer en pleine forme, dans le jardin près de la ferme reprise par son fils, à Saint-Mayeux (22), on ne se douterait pas que René Louail a été touché de plein fouet par le Covid-19, il y a un mois. L’ex-conseiller régional Vert est rentré de l’hôpital guéri. Et, plus que jamais, convaincu qu’il faut changer de mode de production et d’aménagement du territoire.
Quand avez-vous su que vous étiez touché par le coronavirus ?
Le 20 mars. Je n‘avais plus de force, je souffrais de terribles courbatures depuis une semaine. Je n’avais pas de fièvre : mon médecin m’a conseillé d’appeler le 15 si cela ne s’arrangeait pas. Ce que j’ai fait, dès que la fièvre est montée jusqu’à 40 °. On m’a dit de me rendre à l’hôpital de Pontivy (56). J’ai été pris en charge tout de suite. La première nuit a été difficile mais dès qu’on vous donne de l’oxygène, on se sent rapidement beaucoup mieux. Les médecins m‘ont parlé du traitement par la chloroquine, m’ont bien expliqué les choses, dans le dialogue. J’ai fait les examens nécessaires et j’ai accepté ; on ne me l’a pas imposé. Après une dizaine de jours, je suis sorti de l’hôpital, guéri. Et j’ai repris l’activité physique depuis une semaine.
Quels enseignements en tirez-vous ?
Qu’il faut éviter d’attendre et aller rapidement à l’hôpital. Par ailleurs, quand je vois à la télévision les files de malades dans les couloirs des grands hôpitaux, je me dis qu’il est indispensable et vital de conserver nos hôpitaux de proximité qui associent efficacité médicale et qualité humaine. Il faut arrêter de traiter la santé en termes uniquement comptables et budgétaires. Il faudra désormais aborder prioritairement la question en termes de qualité de soins et d’accompagnement humain. On le voit, aujourd’hui, c’est vital !
Une approche de proximité à généraliser ?
Il faut arrêter la mondialisation libérale avec ses modes de production délocalisés et déshumanisants, source de misère, d’inégalités et de pollution. Pollution qui contribue à affaiblir notre système immunitaire. On doit revenir à un aménagement du territoire qui évite d’entasser des gens dans des mégapoles, faire tout pour réinstaller des paysans et des populations dans les campagnes. À ce propos, j’invite le président de la Région Bretagne à organiser, dès le 12 mai, un Grenelle de l’agriculture, de l’alimentation et de l’environnement. Cette crise démontre qu’il n’est que temps de mettre fin au modèle productiviste qui nous détruit. Il faut notamment qu’on sorte des pesticides dans les cinq ans.
Hervé Queillé
source: https://www.letelegramme.fr/
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Tags : René Louail, Coronavirus, chloroquine
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