• Les accompagnants d’enfants handicapés manifestent à Quimper. ( LT.fr - 04/04/22 - 19h00 )

    Emmanuelle Le Pors, accompagnante d’enfants en situation de handicap, fera partie des manifestants ce mardi matin à Quimper.Emmanuelle Le Pors, accompagnante d’enfants en situation de handicap, fera partie des manifestants ce mardi matin à Quimper. 

    Les accompagnants d’enfants en situation de handicap ne voient toujours par leur situation précaire évoluer. À l’approche du premier tour de la présidentielle 2022, elles manifestent.

    « Stop aux promesses ! Place à l’action ! Toutes et tous en grève le 5 avril ! ». C’est donc ce mardi que le mouvement des AESH (Accompagnants d’enfants en situation de handicap) reprend dans le Finistère, avec une manifestation à Quimper en fin de matinée, avec un car à disposition au départ de Brest, à 9 h 30 du parc à chaînes. C’est un appel intersyndical. Les promesses auxquelles il est fait allusion, c’est ce qu’avait dit Emmanuel Macron, candidat à la présidentielle en 2017, d’un « plan concret pour pérenniser les emplois d’AESH » et de « créer un statut et surtout une rémunération digne ».

    « Nous avons obtenu une hausse de revenus insignifiants : 18 € mensuels tous les trois ans », rappelle la Brestoise Emmanuelle Le Pors, qui exerce ce métier depuis sept ans. « C’est un temps partiel imposé, souvent subi, de 24 h par semaine, avec interdiction de faire des heures supplémentaires, pour 860 € nets par mois ! Au bout de 28 ans, c’est 1 100 €. Nous avons des contrats à durée déterminée de six ans et on nous demande maintenant d’aller d’un établissement à l’autre. Avec la hausse des carburants, cela devient impossible. C’est un métier précaire, mal payé. Et 92 % d’entre nous sont des femmes : cela veut dire aussi qu’elles sont dépendantes de leur mari, quand il y en a un… Et il n’y a pas d’évolution de carrière ».

    « Nous faisons grève aussi pour les enfants »

    « Nous n’avons toujours pas de formation qualifiante avant la prise de poste », ajoute-t-elle. « Quelqu’un qui débarque et doit s’occuper d’un enfant handicapé, et il existe beaucoup de handicaps différents, doit se débrouiller. Si nous faisons grève, c’est aussi pour les enfants. Il y a d’ailleurs beaucoup de manques de personnel : en Bretagne, en octobre, 600 élèves n’avaient pas toutes leurs heures. Ce ne sont pas des conditions de travail acceptables pour un bon accompagnement. Nous sommes là pour aider, mais si nous sommes nous-mêmes en difficulté… On parle d’école inclusive, c’est un droit mais il faut pouvoir le faire correctement ».

    L’intersyndicale demande notamment « un vrai statut de fonctionnaire de catégorie B avec un salaire de 1,4 fois le Smic en début de carrière ; un temps plein à 24 h côte à côte avec l’élève et donc la fin des temps partiels imposés ; un accès à des formations qualifiantes à hauteur des missions ; une affectation sur un seul établissement et un recrutement massif ».

    Pratique

    Manifestation ce mardi matin à 11 h, place de la Résistance, à Quimper. Un car partira à 9 h 30 du Parc à chaînes, à Brest. Gratuit. Les syndicats peuvent apporter une aide financière aux personnes pour les aider à compenser le jour de grève.*

    Source : https://www.letelegramme.fr

    Auteur : David Cormier

    « Les Amis de l'Hermine Rouge appellent à éliminer le duo Macron/Le Pen en votant Mélenchon Leur société et la nôtre - par Frédéric LORDON ( blog.mondediplo.net - 01/04/22 ) »
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