• Les combats à Marioupol dans leur phase finale, la défaite sera majeure pour l'Ukraine et les forces de l'OTAN (PC Québec-17/04/2022)

    Tout indique que la bataille de Marioupol, qui tire à sa fin, après bien des combats vraiment très durs, surtout pour la population locale, pourrait bien être un point tournant dans la guerre qui ne finit plus de finir en Ukraine et au Donbass.

    Le président Zelensky a promis que les derniers membres du régiment Azov, décrit par lui comme une des meilleures forces qui soient (sic), au sein de l'armée ukrainienne, ayant fait, selon lui, un travail " extraordinaire " au Donbass, depuis 2014, se battront jusqu'au dernier dans leur dernier retranchement et qu'ils ne se rendront pas. Les rumeurs font état du fait que les officiers de ce régiment ont reçu l'ordre de tirer, de toutes les manières, sur quiconque voudrait se rendre.

    Depuis maintenant un peu plus d'une semaine, ils sont retranchés dans les caves et les tunnels souterrains, sous l'énorme complexe sidérurgique d'Azovstal. Ce serait le dernier endroit encore sous leur contrôle, mais il n'aurait plus, ni suffisamment de nourriture, ni d'eau, d'armes et/ou de médicaments, pour vraiment survivre très longtemps, tout en étant complètement encerclés, sans possibilité réelle de s'enfuir. On ne sait pas non plus vraiment combien ils seraient encore. Mille ? Deux mille, terrés dans le sol ? Qui sait vraiment.

    Un premier groupe de journalistes auraient entre temps été capable de visiter l'autre grand complexe sidérurgique d'à côté, soit le complexe Ilitch, que l'armée ukrainienne contrôlait également jusqu'à peu, mais plus maintenant. Certaines des choses trouvées sur place sont étonnantes. Tous les détails ci-joint, incluant plusieurs vidéos exclusives.

    ***

    Non seulement personne ne sait avec certitude combien de soldats ukrainiens se cacheraient encore dans les tunnels, sous le complexe sidérurgique d'Azovstal, mais la situation reste aussi très confuse quant aux effectif que le gouvernement ukrainien avait au départ dépêché à Marioupol et ses environs, de manière à ce que cette ville demeure coûte que coûte sous son contrôle. Dix mille ? Vingt mille ? Plus encore ?

    Selon les forces russes, au moins 23,000 soldats ukrainiens seraient morts depuis le début de la guerre et bon nombre de ceux-ci étaient sous toutes réserves à Marioupol. La ville est maintenant en bonne partie détruite, des suites de la politique de " terre brûlée " suivie par les forces ukrainiennes, prêts à complètement raser celle-ci, si cela devait devenir nécessaire pour mieux combattre les troupes russes, ainsi que les milices de la République Populaire du Donetsk.

    On se rappellera que la population dans la ville de Marioupol a toujours été, pour l'essentiel, russophone, parle aussi le russe principalement et que cette ville faisait également, au départ, partie de la République Populaire du Donetsk, au moment de la déclaration d'indépendance de cette république, en 2014. C'est nul autre que le régiment Azov, de concert avec d'autres détachements de l'armée ukrainienne, qui attaqua ensuite toute la région pour finalement forcer la réintégration de celle-ci au territoire ukrainien. Depuis 2015, c'est aussi le régiment Azov qui régnait en roi et maître au dessus de cette ville.

    Dans les faits, ce ne serait donc pas l'armée russe qui agirait comme une force d'occupation, à Marioupol, comme se plaisaient encore à le dire, aujourd'hui, les différents bulletins de nouvelles, aussi bien sur les ondes de Radio-Canada, que de celles de TVA, mais bien, tout au contraire, les forces ukrainiennes qui, elles, n'auraient jamais dû être là, en partant.

    Une des tactiques très généralisées, dans Marioupol, dès le début des combats dans cette ville, consistait, du côté ukrainien, à évincer les habitants de nombreux blocs appartements, surtout ceux en hauteur, pour ensuite les transformer en zones retranchées qui servaient notamment de lieux d'opérations, ensuite, pour des tireurs (snipers). Les soldats ukrainiens interdisaient également aux habitants de la ville de quitter celle-ci, à défaut de quoi les snipers pouvaient leur tirer dessus. D'où aussi le fait que bon nombre de ces mêmes blocs furent ultimement aussi lourdement endommagés; il n'y avait souvent pas d'autres choix pour se débarrasser de tous ces snipers.

    Les soldats ukrainiens se servaient aussi des habitants comme boucliers humains, de la même manière que le mouvement " État Islamique pouvait aussi le faire, à un moment donné, en Irak et en Syrie.

    Depuis que les troupes russes ainsi que les milices du Donetsk contrôlent à nouveau la ville, différents reportages ont pu mettre à nu le modus vivendi des troupes ukrainiennes; en voici, ci-joint, un de ceux-ci; vous devriez trouver cela assez intéressant :

    Au fil du temps, et à mesure que la bataille se poursuivait, quartier par quartier et rue par rue, la quantité de territoire réellement détenu par les forces armées ukrainiennes diminuait, tellement qu'il y a environ une semaine, il ne restait plus qu'une partie du port, ainsi que 2 gros complexes sidérurgiques, soient celui d'Ilitch, ainsi que celui d'Azovstal, sous leur contrôle et, maintenant, il ne reste plus en fait que la partie souterraine du complexe d'Azovstal, avec ses nombreux tunnels, où les derniers restants du régiment d'Azov seraient encore retranchés, la plupart du reste des forces armées ukrainiennes ayant soient été tuées, se seraient rendus, ou auraient réussi tout simplement à fuir la région, en se débarrassant en même temps de leurs armes, ainsi que de leurs uniformes.

    Ce qui frapperait en même temps est la quantité de mercenaires et/ou de soldats étrangers qui combattaient en même temps aux côtés des forces ukrainiennes. Rien que dans les sous-sols d'Azovstal, toujours prêts à mourir pour la " cause ", semble-t-il, il y en aurait au moins 400, disent les autorités russes. À travers toute l'Ukraine, il y en aurait eu à un moment donné plus de 6,000. Le plus gros contingent viendrait de Pologne (un peu plus de 1,700), les autres venant, dans l'ordre plus des États-Unis, du Canada, et de la Grande-Bretagne.

    Vous trouverez ci-joint une 2e vidéo montrant cette fois des images de ce que les troupes ukrainiennes auraient laissé sur place, à l'intérieur du complexe Ilitch, avant de finalement se rendre en masse aux troupes russes, de mêmes qu'aux milices présentes, en provenance du Donetsk (plus de 1,100 soldats ukrainiens et mercenaires). On a non seulement pu trouver, dans les décombres de complexe sidérurgique, différents véhicules poids-lourds, mais aussi des " Hummers, en provenance des États-Unis, de même que différentes sortes d'armes en tout genre, notamment des armes antichars, en provenance de différents pays de l'OTAN, de même des mines anti-personnelles, pourtant interdites par les Conventions des Nations Unies, et de même que des uniformes ... en provenance des forces armées britanniques !!!... C'est également à voir :

    Plus tôt aujourd'hui, on apprenait également qu'une cinquantaine de soldat ukrainiens, qui s'étaient, de leur côté, réfugiés dans une mosquée de Marioupol, avec des civils tenus en otage, se seraient finalement aussi rendus, non sans au préalable d'âpres combats; la majorité des civils auraient en même temps pu être libérés, se faisant.

    Non seulement le président ukrainien Zelensky continue de dire d'autre part que ses soldats, à Marioupol, même dans une situation chaque jour un peu plus désespérée, continueront à se battre jusqu'à la fin, mais il affirme maintenant également que son gouvernement se battra pendant encore un autre 10 ans, s'il le faut, à condition bien sûr que les pays membres de l'OTAN continuent de l'aider, à la fois sur un plan financier -- il vient encore demander aux institutions internationales dominées par les États-Unis une nouvelle aide de quelques 50 milliards de dollars US --, mais aussi sur un plan plus militaire, avec l'envoi d'armes encore plus léthales.

    Cela sent à la fois une rhétorique de moins en mois crédible, mais aussi et surtout une situation chaque jour un peu plus difficile pour lui.

    Entre temps, on apprenait plus tôt aujourd'hui aussi, que le colonel Baranyuk, qui dirigeait les tous derniers survivants de la 36 brigade des forces spéciales ukrainiennes, qui étaient auparavant dans le complexe Ilitch et qui ne se seraient pas encore rendues, réussissant plus à rejoindre les autres derniers restants du régiment Azov, dans le complexe voisin d'Azovstal, serait finalement mort, dans le cadre de sa tentative d'évasion vers cet autre complexe industriel. Lui, ainsi que le commandant Denys Prokopenko, qui dirige toujours le régiment Azov là-bas et ferait aussi partie de ceux qui seraient toujours retranchés dans les tunnels du complexe d'Azovstal, avaient tous deux été décorés, il y a à peine quelques semaines, de la plus haute distinction possible, par le président Zelensky, pour " services rendus à la nation ". Est-ce que la même chose finira aussi par arriver avec Prokopenko ? Cela restera à voir.

    En attendant, toujours, Zelensky dit aussi qu'il ne voit plus pourquoi il devrait continuer à négocier avec les autorités russes. De toutes les manières, disait-il aussi, pas plus tard que ce matin, que jamais l'Ukraine n'acceptera de céder ne serait-ce qu'une partie de qu'il considère lui-même comme faisant partie du " territoire sacré de sa nation ", ce qui a au moins le mérite d'être plus clair que jamais quant à ce que serait ses véritables intentions. Cela jette en même temps un éclairage relativement nouveau, tout au moins sur un plan plus officiel, du côté ukrainien, soit qu'une bonne partie de l'enjeu premier de ce conflit concernerait l'avenir justement du Donbass.

    Nous, au Parti communiste, l'avons plus d'une fois déjà dit. Pour des raisons, parfois assez difficiles à comprendre, surtout chez nous, notamment au sein du mouvement indépendantiste, il devient ainsi chaque un peu plus clair que tout tournerait finalement aussi autour du droit des peuples du Donbass à pouvoir vivre une fois pour toutes en paix et libres, ce que bien des gens, ici, en même temps, devraient nettement plus comprendre, mais ne semblent toujours pas capable de faire, ou ne voudraient tout simplement pas le faire, simplement parce que tout cela pourrait ensuite les amener à plus remettre en question leur propre suivisme face aux agissements de l'OTAN. C'est selon.

    Tout cela est d'autant plus clair que les autorités russes ont clairement indiqué qu'elles ne tenteront plus d'esssayer de conquérir la capitale, plus au Nord, soit Kiev, et/ou d'étendre plus vers le centre ou l'Ouest leur présence. On notera que les autorités ukrainiennes, de leur côté, ne semble toujours pas prêt à faire le moindre compromis.

    Les autorités du Donetsk, de même que les autorités russes, ont promis que dès que les armes se seront complètement tues, à Marioupol, que des efforts majeurs seront alors entrepris afin de reconstruire toute la ville et permettre en même temps à tous ceux et celles qui ont fini par fuir les zones de combats (pour se réfugier pour la plupart, soit en en territoire russe voisin et/ou à l'intérieur de la République du Donetsk) de pouvoir revenir.

    Ce que l'on peut en même temps voir, ici et là, dans le cadre de différents autres reportages, est le fait que la vie dans les différents quartiers non encore entièrement détruits, seraient à nouveau en train de reprendre son cours, pour ceux et celles qui sont toujours là. Chose frappante, les gens recommencent à déambuler dans les rues, sans qu'on puisse même entrevoir, sur leurs visages, les signes de la peur des dernières semaines. C'est déjà cela de gagné. Voir ci-joint aussi cette autre vidéo à propos de tout cela; on peut à la fois voir une certaine forme de soulagement, mais aussi une sourde colère face à toutes les souffrances endurées tout au cours des dernières semaines. Qui pourrait en même temps leur en tenir rigueur ? Ci-joint donc cette 3e et dernière vidéo :

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    La photo, tout en haut, montre des soldats ukrainiens en train de se rendre, après s'être longtemps réfugiés dans les décombres du complexe sidérurgique Ilich, attenant à l'autre très grand complexe, en bordure de la ville de Marioupol, soit le complexe Azovstal, là où les tous derniers restants de l'armée ukrainienne de Marioupol, soit notamment les derniers membres du régiment Azov se seraient retranchés.

     

    source: https://www.pcq.qc.ca/

     
    « Daniel Arias : que se passe-t-il à MARIOUPOL ? (histoire et société-18/04/2022)Après la Corse, la Bretagne… ( francoisemorvan.com - 9/04/22 ) »
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