Sud-santé dénonce à nouveau la saturation des urgences, liée à l'accueil de personnes âgées souffrant de polypathologies. L'aval du service va être renforcé, annonce la direction de l'hôpital.

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Cet article a été publié le 9 janvier 2014.

Sud santé sociaux vient d'écrire à Thierry Gamond-Rius, directeur du Centre hospitalier de Bretagne-Sud. Le syndicat demande à le rencontrer pour évoquer « la saturation des urgences » (*) à l'hôpital du Scorff. Le phénomène n'est pas nouveau. Et il est une nouvelle fois lié au nombre de patients âgés et polypathologiques, nécessitant une hospitalisation plus longue.

« Nous n'avons toujours pas la capacité d'accueil suffisante en hospitalisation, écrit le syndicat. Près d'une vingtaine de patients a dû subir les désagréments d'une nuit sur brancard (nuit du 7 au 8 janvier), avec des durées d'attente insupportables ». 

Marc Klanec, secrétaire de Sud au CHBS, rappelle que « cette population âgée et polypathologique nécessite une prise en charge médicale et des lits de médecine. Malgré les quelques renforts de la nuit, le personnel est désabusé ».

Du personnel recruté

Sud demande au directeur de l'hôpital « d'accorder les moyens budgétaires indispensables. Déjà en renforçant immédiatement les effectifs des urgences. Ensuite en reprenant contact avec les tutelles pour aborder sérieusement la question de la prise en charge des personnes âgées multipathologiques dans le pays de Lorient ». Le syndicat fait ainsi état d'« une augmentation régulière de 10 % de la population âgée de 75 ans et plus ».

Thierry Gamond-Rius confirme le diagnostic. « Aux urgences, le nombre de passages lui-même est stable, précise-t-il. C'est bien le nombre de patients nécessitant une hospitalisation plus longue qui augmente. Et qui mobilise des lits sur une durée plus longue, empêchant d'autres prises en charge. » Dans l'immédiat, la réponse à ce phénomène d'« embouteillage » se fait, en interne, en lien avec les services d'aval. Mais aussi avec les autres structures du territoire.

Les urgences du Scorff ont par ailleurs été renforcées en temps médical et paramédical l'après-midi et la première partie de nuit. « L'établissement s'est inscrit dans un appel à projet national, note le directeur du CHBS. Ce qui montre bien que la problématique n'est pas purement lorientaise. Et une réflexion est en cours au sein du CHBS depuis cet automne ».

Les difficultés dont parlent Sud interviennent souvent vers le mois de février. De fait, « du personnel a été recruté afin d'ouvrir une unité « saisonnière » de médecine, pour renforcer l'aval des urgences, détaille Thierry Gamond-Rius. Le principe de cette ouverture est acté depuis décembre. Mais il a fallu l'équiper, recruter le personnel et organiser sa couverture médicale. La date prévue était lundi 13 janvier. Compte tenu de la situation, il est possible que nous anticipions l'ouverture en début de week-end. »

Catherine JAOUEN

(*). Comme les autres services, les urgences ont quitté l'hôpital de Bodélio pour celui du Scorff au printemps dernier.

Cet article provient des archives Ouest-France

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