« Pour votre sécurité, vous n’aurez plus de liberté », « Non à la dictature »… Ce samedi matin, à Quimper, les panneaux brandis par les manifestants annonçaient bien la couleur. Suite à un appel lancé sur le réseau social, Facebook, ils ont été près de 800 à se mobiliser contre le pass sanitaire, à 10 h, sur la place Saint-Corentin. La plupart sans masques. Le mouvement était relativement spontané. Il n’y a pas eu de prise de parole.
"J’en pleurerai car j’ai choisi ce métier par vocation, mais je veux vivre. Ma liberté passe au-dessus de ma profession."
« Nous sommes restaurateurs, pas gendarmes ! »
Les manifestants venaient de toute la Cornouaille voire de Brest. Tous les corps de métier étaient réunis. Au début de la manifestation, un restaurateur de Quimper s’est vu acclamé en brandissant son ardoise où était inscrit : « Nous sommes restaurateurs, pas gendarmes ! » « On n’est pas là pour contrôler ou refuser nos clients, s’insurge la gérante du restaurant. On n’a pas a se mêler de la vie privée de nos clients ou à obliger nos salariés à se faire vacciner ! »
« Si ça reste comme ça, c’est simple, je n’irai pas travailler »
Plus loin, une aide soignante à l’hôpital de Quimper est encore plus radicale. Il y a quelques jours, Olivier Véran a annoncé que les soignants non vaccinés au 15 septembre « ne pourront plus travailler et ne seront plus payés ». « Je ne veux pas me faire vacciner car pour moi on manque de recul. Si ça reste comme ça, c’est simple, je n’irai pas travailler, explique la trentenaire. J’en pleurerai car j’ai choisi ce métier par vocation, mais je veux vivre. Ma liberté passe au-dessus de ma profession ».
« C’est une dictature »
« On n’est pas contre le vaccin, précise une Quimpéroise. Mais on est contre l’obligation de la vaccination. C’est une dictature. On a des droits. Ils sont piétinés ! ».
En scandant des slogans « Liberté » ou « Macronie tyrannie », ils ont pris la route du théâtre de Cornouaille avant de bifurquer le long des quais de l’Odet pour s’arrêter poser des panneaux devant la préfecture. Ils ont ensuite repris la route jusqu’à la gare avant de revenir à la cathédrale. Vers midi, le cortège s’est dispersé.
Au début de la manifestation, un restaurateur de Quimper s’est vu acclamé en brandissant son ardoise où était inscrit : « Nous sommes restaurateurs, pas gendarmes ! »