Près de 300 personnes ont convergé ce dimanche 29 novembre 2020 sur le terrain agricole à Briec (Finistère). Ils ne veulent pas d’Amazon ici. 

Près de 300 manifestants ont convergé à Briec (Finistère), ce dimanche 29 novembre 2020, à 15 h, sur le terrain agricole où doit être construit un entrepôt d’Amazon, le géant américain du e-commerce. Ils n’en veulent pas. Beaucoup ont semé des graines, planté des arbustes pour dénoncer un « modèle de société » qui va « à l’encontre des enjeux environnementaux, économiques et sociaux ».

À la fin de l’année 2021, Amazon ouvrira un entrepôt logistique de 7 500 m² près de Quimper, à Briec (Finistère). Il s’agira du premier pied-à-terre du géant de l’e-commerce en Bretagne. Ce dimanche 29 novembre 2020, près de 300 opposants se sont rassemblés sur le terrain agricole de près de 5 ha vendu par Quimper Bretagne occidentale.

Près de 300 manifestants ont convergé à Briec (Finistère) pour protester contre l’implantation d’une plateforme logistique d’Amazon, fin 2021.

« Pas mon modèle de société » 

« Ce n’est pas le modèle de société auquel on aspire : au niveau de l’écologie, du lien social, de la finance ! » Il est 15 h, ce dimanche 29 novembre 2020, cette Finistérienne s’apprête à se rendre sur le terrain agricole de la zone de Lumunoc’h depuis l’aire de covoiturage située à l’entrée de Briec (Finistère). Ils ont été près de 300, comme elle, à converger vers ces quelque 5 ha de champ qui accueilleront la plateforme logistique dite du « dernier kilomètre », de 7 500 m², fin 2021.

À la manifestation contre l’implantation d’Amazon à Briec (Finistère) ce dimanche 29 novembre 2020.

« Des éléments nouveaux »

Au micro, la militante écologiste Martine Petit, porte-parole du collectif Stop Amazon Briec, explique que des éléments nouveaux sont survenus depuis la signature de l’acte de vente, fin juin 2020 par l’ancienne majorité de l’agglomération : « La situation sanitaire plombe le petit commerce de proximité. Et par ailleurs, le projet de loi de finances 2021 veut réduire de moitié les impôts fonciers des sites de production. Cela signifie moins de recettes pour les collectivités. »

La militante écologiste Martine Petit a ouvert les prises de parole sur le terrain de la zone de Lumunoc’h à Briec (Finistère), ce dimanche 29 novembre 2020

« Rempart végétal »

Il est 16 h 30 passés, Annick a planté un laurier-sauce, un merisier et un châtaignier. Il lui reste à creuser un trou pour y glisser un plant de jeune chêne : « J’espère qu’il deviendra un chêne centenaire », dit-elle.Comme elle, de nombreux manifestants ont semé des graines et planté des arbustes pour « créer un rempart végétal symbolique ».

Près de 300 manifestants ont convergé sur le terrain agricole, à Briec (Finistère) qui doit accueillir l’entrepôt Amazon ce dimanche 29 novembre 2020. Ils ont été nombreux à y planter des arbustes.

« Rompre la vente »

Au regard des 1 300 signatures de Quimpéroises et de Quimpérois recueillies, le collectif a demandé aux élus de la nouvelle majorité de Quimper de soumettre aux élus communautaires un vœu lors du prochain conseil. Et ce, pour demander à Quimper Bretagne occidentale « d’entamer des négociations pour rompre la vente », explique Martine Petit. Depuis cette demande, datée du vendredi 27 novembre 2020, le collectif n’a pas reçu de réponse formelle.

« Villes bretonnes sans Amazon »

Le collectif a la volonté de fédérer les villes bretonnes qui ne souhaitent pas voir Amazon s’implanter sur leur territoire. « Une motion est en cours d’envoi. Les villes signataires s’engagent à ne pas accueillir Amazon, à ne pas créer d’infrastructures pour l’installation d’entrepôts Amazon. Elles s’engagent également à réclamer aux sénateurs et aux députés l’application du moratoire sur l’implantation d’entrepôts logistiques par les opérateurs du commerce en ligne », précise Martine Petit.

Nelly CLOAREC

 source: https://www.ouest-france.fr/