Une semaine après l’élection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République, près de 10 000 personnes ont défilé en Bretagne à l’occasion de ce dimanche 1er mai, selon notre comptage réalisé à partir de la vingtaine de défilés programmés dans la région administrative.
Sans surprise, le rassemblement le plus massif s’est déroulé à Rennes où près de 2 000 personnes ont battu le pavé au départ du quartier du Blosne, « un quartier où vivent et travaillent très majoritairement des travailleurs et travailleuses, les « premiers et premières de corvée » », a souligné l’intersyndicale CGT, FO, FSU, Solidaires, et des syndicats étudiants Union Pirate, FSE et Solidaires étudiant·es. Les manifestants étaient toutefois moins nombreux dans la capitale bretonne, qu’en 2017, lorsque le défilé de la Fête du travail se trouvait intercalé entre les deux tours de la présidentielle et lors duquel entre 3 200 et 5 000 personnes s’étaient rassemblées. L’année passée, 2 000 manifestants s’étaient retrouvés dans les rues rennaises, après une année 2020 marquée par l’absence de défilé, confinement oblige.
Des heurts à Rennes et Nantes
À Brest, le cortège était bien fourni ce dimanche matin avec 1 500 participants, un niveau élevé qui rappelait celui de 2017. Deux autres gros rassemblements départementaux, à Saint-Brieuc et Hennebont, ont compté environ 1 000 personnes, tandis que les manifestations à Quimper, Morlaix, Saint-Malo et Perros-Guirec oscillaient entre 200 et 600 participants.
Les manifestations se sont globalement passées dans le calme, sauf à Rennes, où des militants d’ultra-gauche se sont réunis devant la mairie après le défilé, lors d’un rassemblement interdit par la préfecture. Les forces de l’ordre ont dû faire usage de lacrymogènes.
À Nantes, des militants d’ultra-gauche ont tenté de prendre la tête du cortège. « Ils ont commis un certain nombre de dégradations et il y a eu l’intervention des forces de l’ordre pour les disperser », a indiqué la préfecture. Des vitrines d’agences immobilières ont été brisées. Répondant à des tirs de fusées tirées par les manifestants, les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes qui ont notamment pénétré dans un marché couvert, surprenant des clients et commerçants.
Source : https://www.letelegramme.fr