« Ça suffit ! On est en crise et on veut que nos dirigeants prennent en considération cette situation, s’exclame Jean-Jacques Cariou, délégué syndical de la CGT à la Fondation Massé-Trévidy. C’est un mouvement départemental, mais aussi national, consécutif à la crise sanitaire qui a accentué les problèmes : crise des vocations et manque de moyens ».
Le 31 mai, la CGT invite les salariés du social et du médico-social à faire grève et à se rassembler à 11 h, place de la Résistance, à Quimper, puis à un pique-nique devant le Conseil départemental. À noter que des rassemblements sont aussi prévus à Brest et Morlaix.
« Si ça continue, des Ehpad vont fermer… »
Concernant les revendications, les membres du syndicat demandent à ce que la prime Ségur de 183 € soit versée à tous qu’on soit éducateur spécialisé, secrétaire, ouvrier d’entretien ou surveillant de nuit. Ils réclament également une augmentation immédiate de 300 € pour tous les salariés du secteur. « Les salariés ont perdu jusqu’à 30 % de pouvoir d’achat en vingt ans. Un éducateur spécialisé débutant gagne moins de 1 400 € », indique Julien Quilliet, moniteur d’atelier à l’Esat de Plonéour-Lanvern pour les Papillons blancs.
Ils demandent aussi une augmentation des budgets afin d’attirer davantage de personnes dans les services. « En augmentant, par exemple, les ratios d’encadrement, indique Jean-Jacques Cariou. Si on améliore les conditions de travail, les gens vont revenir. Actuellement, il y a une explosion des arrêts maladies et de nombreux postes restent vacants. Si ça continue, des établissements, notamment des Ehpad, vont fermer… »
Source : https://www.letelegramme.fr