• « On court toute la journée » : à Quimper, le quotidien des ambulanciers et brancardiers (OF.fr-1/06/21-18h45)

    Une partie du personnel du service de transport interne du centre hospitalier de Quimper Cornouaille (Finistère) a débrayé devant l’hôpital, ce mardi 1er juin 2021.Une partie du personnel du service de transport interne du centre hospitalier de Quimper Cornouaille (Finistère) a débrayé devant l’hôpital, ce mardi 1er juin 2021. 

    Le service de transport interne du centre hospitalier de Quimper Cornouaille (Finistère) a lancé un mouvement de grève depuis plus de deux semaines, dans un contexte social tendu au sein de l’établissement.

    Ils courent du soir au matin et du matin au soir. Ils sont indispensables au fonctionnement du centre hospitalier de Quimper Cornouaille (Finistère). Mais ça ne va plus : les brancardiers et les ambulanciers du service de transport interne ont décidé il y a plus de quinze jours d’entamer un mouvement social, dénonçant les conditions dans lesquelles ils exercent leur métier et le manque criant d’effectif dans leur service.

    Leur quotidien ? « On court tout le temps, témoigne Lucie, brancardière (1). Il faut sans cesse aller chercher des lits ou des fauteuils d’un étage à l’autre. Si encore on avait assez de matériel… » Son métier à elle, c’est de transporter les patients depuis les urgences ou depuis les chambres vers les différents services, puis les ramener. Bref, elle passe la journée à faire des allers-retours.

    « On nous appelle les déménageurs bretons »

    Normalement, elle réalise 32 courses par jour. « Mais actuellement, nous sommes plutôt à 45-50 », compte sa collègue, Élodie (1). Soit environ huit minutes par courses, chrono en main ! « On nous appelle les déménageurs bretons. »

    « La quantité l’emporte sur la qualité », soupire Élodie. Le rythme est désormais donné par un logiciel installé sur téléphone portable (nommé PTHA). « Toutes les courses nous arrivent là-dessus, explique Lysie (1) en montrant le sien. Dès qu’on a une course, on la valide, mais parfois on en a trois, quatre en même temps. Et entre deux, on n’arrive pas à avoir le temps de boire un coup ou d’aller aux toilettes. »

    Ce qu’elles demandent ? Plus de personnel, parce qu’avec treize personnes par jour pour tout l’hôpital – sans compter les personnes en arrêt qui ne sont pas remplacées – cela ne suffit pas, estiment-elles. « Le soir, après 18 h, on n’est plus que quatre pour ramener les patients au retour du bloc, sans compter ceux qui ont attendu toute la journée aux urgences… », ajoute Lucie.

    « L’hôpital est une poudrière »

    La situation n’est pas nouvelle. Les syndicats CGT et Sud alertent sur une équipe de transport, « en réelle souffrance : l’état de fatigue physique, psychologique et morale remet en question la qualité de l’aide, de soin et de l’assistance portée au patient. » Une réunion a eu lieu vendredi 28 mai 2021, avec la direction de l’hôpital. « Il n’y a pas eu d’avancées », estiment Joseph Boniz (Sud) et Jean-Marc Trebern (CGT).

    Le transport interne n’est pas le seul service en souffrance. Il y a quelques jours, c’est le service des urgences qui alertait sur les conditions d’accueil des patients. « L’hôpital est une poudrière », confie Joseph Boniz. Et la colère générale risque bientôt d’exploser.

    Flora CHAUVEAU

    (1) Ces brancardières ont préféré ne pas donner leur identité, par crainte d’être identifiées par leur hiérarchie.

     

    source: https://www.ouest-france.fr/

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