• Oui, la Bretagne est bien une des régions les moins touchées par le coronavirus (OF.fr-9/06/20-18h26)

    Affluence touristique à Saint-Malo lors du jeudi de l’Ascension.
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    Selon une étude publiée par l’INSEE mardi 9 juin, la Bretagne a été une des régions françaises les moins touchées par l’épidémie de coronavirus, l’excédent de mortalité dans la région étant de 2 % entre début mars et mi-avril, contre 26 % sur l’ensemble du territoire national.
     

    Après des semaines de confinement dues à une crise sanitaire sans précédent, l’heure est désormais au bilan. Si les chiffres annoncés quotidiennement par l’ARS Bretagne depuis le début de l’épidémie laissaient déjà présager d’une situation plus favorable dans la région que dans le reste du pays, une étude publiée par l’INSEE ce mardi 9 juin met un terme à toute potentielle spéculation : oui, la Bretagne a bien été épargnée par la crise sanitaire liée à la propagation du Covid-19.

    Ainsi, comme le note l’INSEE, du 2 mars au 19 avril 2020, la Bretagne a enregistré un excédent de 2 % du nombre de décès, toutes causes confondues, par rapport à la moyenne des décès survenus durant la même période entre 2015 et 2019. Dans le même temps, la France, dans sa globalité, a dénombré 22 140 décès supplémentaires par rapport à la même période en moyenne sur les cinq dernières années… soit un surcroît de 26 %.

     

    Un pic entre le 30 mars et le 5 avril

    Dans le détail, entre le 2 mars et le 19 avril, la Bretagne a enregistré en moyenne chaque semaine 720 décès, toutes causes confondues, contre 703 durant la même période entre 2015 et 2019.

    Plus frappant encore : lors du pic de décès de la semaine du 30 mars au 5 avril, les décès en Bretagne ont été 1,11 fois plus nombreux par rapport à une semaine moyenne entre le 2 mars et le 19 avril de la période de comparaison, quand au niveau national ils étaient plus nombreux d’1,56 fois.

     

    Par ailleurs, au niveau national, l’augmentation du nombre de décès s’observe plus tôt qu’en Bretagne. Dès la semaine du 16 au 22 mars (soit lors de la première semaine de confinement), l’excédent de mortalité est de l’ordre de 16 % sur l’ensemble du territoire, alors que le nombre de décès reste encore relativement stable dans la région à ce moment-là.

    Moins d’impact dans les communes denses bretonnes

    Étonnamment, le nombre de décès dans les communes bretonnes à forte densité de population a été moins important que dans les campagnes. Un constat d’autant plus paradoxal qu’au niveau national, le surcroît de mortalité entre le 2 mars et le 19 avril a crû avec la densité communale.

    Comme le note l’INSEE, plus le nombre de personnes est important dans un territoire restreint, plus le risque de contacts est élevé ; en témoignent d’ailleurs des villes comme Saint-Denis (surmortalité de 172 %), Mulhouse (+ 165 %), Strasbourg (+ 111 %) ou Paris (+ 98 %) où les excédents de décès sont très importants entre le 2 mars et le 19 avril.

    Mais en Bretagne, c’est bien l’inverse qui a été observé : en France, dans les communes denses, les décès ont en effet été 1,49 fois plus nombreux en 2020 par rapport à la période de comparaison, contre 0,95 en Bretagne. Dans les communes très peu denses en revanche, les décès en Bretagne ont été 1,09 fois plus nombreux en 2020 par rapport à la période de comparaison, contre 1,02 en France.

    Particularisme breton ou résultats logiques ? Selon Jean-Marc Lardoux, l’auteur de l’étude, deux éléments peuvent expliquer ce constat dans la région. D’une part, hormis quelques clusters comme à Carnac, Auray ou Crac’h, l’épidémie s’est propagée plus tard en Bretagne, et avec une plus faible intensité, par rapport à l’Île-de-France et au Grand Est ».

    Et Jean-Marc Lardoux de rajouter : « La mise en place de premières mesures suivies du confinement à la mi-mars a pu fortement limiter les risques de propagation du virus vers et dans les territoires densément peuplés .

    D’autre part, la population des grandes communes est plus jeune en Bretagne et donc moins sensible aux effets du virus. Inversement, les territoires les moins denses ont une proportion de personnes âgées plus importante, plus fragiles face au Covid-19, explique ainsi l’INSEE.

    Diminution du nombre de décès dans le Finistère

    Si la Bretagne fait figure d’exception en France, des disparités s’observent également au sein même de la région. Ainsi, entre le 2 mars et le 19 avril, le surcroît de décès est de 8 % dans le Morbihan, comparé à 2 % dans les Côtes-d’Armor et en Ille-et-Vilaine

    Les quatre départements bretons n’ont pas été touchés au même moment, détaille Jean-Marc Lardoux. Le Morbihan se détache un petit peu parce qu’il a été le premier département à être touché par l’épidémie avec des cas identifiés assez tôt.

    Plus incroyable encore, le nombre de personnes décédées a diminué de 2 % dans le Finistère au cours de cette période. Dans le même temps, à titre comparatif, l’Île-de-France et le Grand Est enregistraient respectivement un surcroît de décès de 96 % et 59 %.

    Julie-Solveig SAINT-GERMES.

    source: https://www.ouest-france.fr/

    « Mardi 16 Juin-Journée nationale d'action pour la santé et ses personnels-le tract du PRCFFonderie de Bretagne (Caudan-56). Le groupe de travail se met en place (OF.fr-9/06/20-20h12) »
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