• Pontivy (56). Michel se souvient des bals du 31 (OF.fr-30/12/20-10h)

    Michel Guégan avec une coupure de presse Ouest-France, datée du 4 janvier 1966 décrivant la « folle nuit » de la Saint-Sylvestre.Michel Guégan avec une coupure de presse Ouest-France, datée du 4 janvier 1966 décrivant la « folle nuit » de la Saint-Sylvestre. 

    De 1946 à l’an 2000 pile, les bals de la CGT ont rythmé tous les deux ans les soirées de la Saint-Sylvestre à Pontivy (Morbihan). Michel Guégan, organisateur et responsable CGT de l’époque, évoque ces fêtes qui duraient toute la nuit avec une pointe de nostalgie.

    C’était mieux avant ? Peut-être, chacun jugera les époques. Mais quand Michel Guégan raconte ses années à la tête de l’union locale CGT de Pontivy (Morbihan) et les bals du 31 décembre qu’il organisait depuis 1979, ses yeux brillent un peu plus fort.

    Valise remplie de coupures de presse de ces années fastes, ouverte devant lui, à bientôt 74 ans, il parle d’un temps que les jeunes Pontivyens n’ont pas connu : celui des bals, avec orchestre, des grandes robes et des réveillons jusqu’à 2 000 danseurs. Loin des boîtes, aujourd’hui fermées. Loin des confinements et des soirées où un nombre de six convives maximum est préconisé.

    Yvette Horner, robes longues et dîner huit services

    « Au début, en 1946, c’était dans des baraquements, rue Alsace-Lorraine, puis quelques années plus tard, les bals ont eu lieu à la salle des fêtes (l’actuel Palais des congrès, N.D.L.R.). On a accueilli des orchestres locaux, régionaux, jusqu’à internationaux : Marcel Azzola, Aimable, André Verchuren, André Blot, Lily Guilloux, Yvette Horner. À l’époque, c’était un vrai spectacle. Il y a eu jusqu’à 2 000 danseurs et 300 réveillonneurs. Les places étaient achetées dès qu’on annonçait l’ouverture des réservations deux semaines avant. Il y avait des familles, des copains. Certains venaient de la Manche et de tout l’Ouest. Et la partie restauration, c’était quelque chose ! Pas un petit casse-croûte. Louis Corchia avait dit une fois qu’il y avait deux bals du 31 à faire : celui des pompiers à Caen et celui de la CGT à Pontivy.  

    Des dizaines d’années, le bal est couru. Et puis en 2000, le nombre de danseurs plonge à 800. Une trajectoire expliquée par Michel Guégan : « Il y a eu des changements dans la société. Les orchestres, la variété, le bal musette, tout cela était moins fréquenté par les jeunes. Heureusement que dans notre région, il y a les festoù-noz. Ils ont un peu remplacé les orchestres d’antan. D’ailleurs, le fest-noz était la formule des derniers bals du 31. »

    Un peu avant minuit, un canular téléphonique

    Depuis, Michel Guégan est un peu nostalgique de cette époque faite uniquement, selon lui, « de bons moments, quand bien même c’était fatigant physiquement. On venait de bonne heure. Cela durait de 21 h à 6 h du matin. On se demandait souvent si l’électricité allait tenir, les orchestres avaient besoin de beaucoup de courant. Ça chauffait ! Les bénévoles étaient présents en permanence aux entrées et au bar, ça fonctionnait. Les gens étaient toujours bien habillés même si ça changeait un peu au fil des années. Bref, c’était dur d’arrêter la soirée. C’était passionnant », résume l’ancien organisateur qui se rappelle aussi de cette anecdote : « Souvent un peu avant minuit, c’était presque devenu une tradition, quelqu’un appelait pour dire que tout allait sauter. On appelait le commissariat au cas où mais aujourd’hui, ça ne serait plus pareil. »

    Quant aux recettes générées par ces Saint-Sylvestre de renom, elles servaient ensuite au syndicat qui œuvrait à la défense judiciaire de salariés.

    Aurélie DUPUY

    source: https://www.ouest-france.fr/

    « Evo Morales met en garde contre un nouveau coup d’État en Bolivie (prensalatina 28/12/20)Moréac (56). Un recours en justice contre le projet éolien (OF.fr-29/12/20-18h14) »
    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    Tags Tags : , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :