• Pourquoi un contre-sommet des océans à Brest ? ( LT.fr - 04/02/22 - 6h00 )

    L’association Pleine Mer, fondée par Charles Braine, interviendra lors de ce contre-sommet organisé ce week-end à Brest.L’association Pleine Mer, fondée par Charles Braine, interviendra lors de ce contre-sommet organisé ce week-end à Brest.

    En réponse au One Ocean Summit programmé du 9 au 11 février à Brest, les Soulèvements de la mer proposent, ce week-end, un contre-sommet sur le thème de la surexploitation des océans. Pleine mer, l’association fondée par Charles Braine, en sera.

    Pourquoi, au nom de votre association Pleine Mer, rejoignez-vous, ce week-end « Les Soulèvements de la mer » ?

    Charles Braine : « On en a assez des beaux discours, ras le bol de ces États qui nous rabâchent qu’ils protègent leur environnement et qu’ils ont compris les enjeux. Il va présider ce sommet international mais qu’a fait Emmanuel Macron pendant ses cinq ans de mandat ? La France fait partie des plus mauvais élèves en matière d’application des grands engagements de Paris ou d’ailleurs.

    Il y a vraiment tout à jeter de ce sommet officiel ?

    Il y aura d’excellents ateliers préparatoires, des intervenants de qualité et de très beaux discours mais au final, qu’en ressortira-t-il ? Si, probablement une intensification de l’exploitation industrielle de sites jusqu’alors inexploités. On connaît le double discours de Macron en la matière. On a vu. Les États sont à l’affût de nouvelles opportunités de croissance et le maritime fait partie des espaces à exploiter.

    Un sommet à double détente, selon vous ?

    Non seulement, on peut craindre une absence de protection ou de sanctuarisation de certains espaces maritimes mais surtout une intensification de l’exploitation des océans par les grands groupes. On l’a assez vu pour la pêche avec le pillage des quotas par les plus gros armements.

    Pourquoi un tel décalage, selon vous ?

    Ils ont besoin de rassurer l’opinion publique, d’expliquer qu’ils sont conscients des enjeux écologiques mais pour faire quoi au final ? C’est une logique qu’on observe depuis des années, avec toujours des opportunités économiques qui l’emportent.

    La conquête des régions maritimes extrêmes vous inquiète-t-elle ?

    Le nouvel Eldorado, c’est l’Arctique, un espace maritime sensible qu’il faut, au contraire, préserver. Toutes les grandes puissances maritimes veulent y être. Alors qu’on ignore tout des conséquences qu’une surexploitation des océans peut engendrer.

    Vous avez été patron pêcheur pendant quatre ans. Pourquoi vous engagez, aujourd’hui, au sein de votre association Pleine mer et qu’attendez-vous, en parallèle, de votre engagement politique ?

    Je connais bien l’univers de la pêche et ses mécanismes. Je veux favoriser l’économie locale, l’emploi sur le littoral, les circuits courts et tenter de faire bouger les choses pour sortir des vieux schémas que plus personne ne veut. L’association Pleine mer, grâce à son permanent Thibault Josse, agit concrètement sur le terrain, au-delà des grands discours. À côté de cela, sur le plan politique, je m’efforce de rassembler les forces de gauche pour m’opposer à Richard Ferrand et porter la voix de la petite pêche à l’Assemblée nationale ».

    Source : https://www.letelegramme.fr

    Propos recueillis par Stéphane Jézéquel

    « Sommet de l’océan à Brest. La CGT regrette l’absence de « dimension sociale ». ( OF.fr - 03/02/22 - 18h18 )À Brest, le contre-sommet « Les soulèvements de la mer » a posé le cadre de l’accaparement. ( LT.fr - 05/02/22 - 19h21 ) »
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