• Quimper-Nathalie Le Mel, héroïne de la Commune de Paris Une BD et une expo au pôle P.-J. Hélias (LT 14/02/2018)

    Florent Patron, directeur des éditions Locus Solus, Marc Bugeaud, président du festival Penn Ar BD, Roland Michon, auteur de la bande dessinée, et Jean-Luc Le Cam, du pôle universitaire. Florent Patron, directeur des éditions Locus Solus, Marc Bugeaud, président du festival Penn Ar BD, Roland Michon, auteur de la bande dessinée, et Jean-Luc Le Cam, du pôle universitaire.
     
     

    Éditée chez Locus Solus, la bande dessinée « Des graines sous la neige » dévoile le destin d'une communarde visionnaire. Une exposition, actuellement visible au pôle universitaire, est consacrée à Nathalie Le Mel, héroïne brestoise de la Commune.

    « Nathalie Le Mel a passé une dizaine d'années à Quimper où elle a monté, avec son mari, une librairie et un atelier de reliure rue Kéréon. Ils étaient tous les deux ouvriers relieurs de formation. C'était une librairie militante et on y trouvait les premiers penseurs socialistes de l'époque. Ils durent ensuite déplacer leur librairie du quartier des notables à celui plus populaire du Chapeau-Rouge avant d'immigrer à Paris avec leurs trois enfants », relate Roland Michon. « On ne sait pas grand-chose de sa vie à Quimper. Mais quand elle a été faite prisonnière après la Commune en 1871, on a ressorti des rapports de police établis à Quimper où il est dit qu'elle fréquentait des milieux subversifs c'est-à-dire des Républicains. Ils laissent aussi entendre que c'était une femme de mauvaise vie car elle osait sortir sans son mari », poursuit l'auteur, qui s'est appuyé sur des archives et les recherches sur la Commune d'un historien brestois pour le scénario de sa bande dessinée dédiée à une héroïne méconnue, dont le nom a été donné à une impasse à Quimper et à une place à Paris.
     
    Déportée avec Louise Michel

    « À un moment, j'ai pensé en faire un documentaire et puis il y a eu la rencontre avec la dessinatrice Laëtitia Rouxel », précise le réalisateur, qui est d'ailleurs parti du projet d'un cinéaste recherchant des survivants de la commune, dans le Paris de 1914, pour construire son récit. Nathalie Le Mel avait alors 87 ans et s'était remémoré les épisodes de sa vie et de son combat, des grèves aux réunions interdites, des premières revendications féministes à l'insurrection et aux barricades de mars 1871. On y découvre une femme déterminée, dont les convictions l'amèneront notamment à être partie prenante de nombreuses initiatives, comme la création, en 1868, de La Ménagère, première coopérative d'alimentation, et La Marmite un réseau de restaurants coopératifs pour permettre aux ouvriers d'avoir accès à une nourriture saine à un prix décent. Nathalie Mével sera déportée en Nouvelle-Calédonie, avec 148 autres insurgés dont Louise Michel, et s'éteindra à l'âge de 94 ans, en 1915, seule et dans une grande misère matérielle à l'hospice des Incurables d'Ivry-sur-Seine. « J'espère que des étudiants, des historiens pourront s'emparer de ce personnage et poursuivre les recherches », a indiqué Roland Michon lors du vernissage de l'exposition, lundi soir au pôle Pierre-Jakez Hélias, marquant ainsi le premier événement du festival Penn Ar BD qui réunira plus de 50 auteurs en dédicaces, le dimanche 11 mars, au parc des expositions de Penvillers.

    Pratique
    Exposition « Nathalie Le Mel, l'autre héroïne de la Commune (1871) », au pôle P.-J. Hélias jusqu'au 12 mars.
     
     
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