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Quimper-Un 1er mai chez soi pour dire « plus jamais ça » (LT.fr-29/04/20-17h45)
Les syndicats appellent à une mobilisation confinée vendredi pour le 1er mai.
Les syndicats ne défileront pas dans les rues de Quimper, vendredi, à l’occasion du 1er mai. Mais ils appellent à une mobilisation confinée pour dire « plus jamais ça » et penser « au jour d’après ».
Vendredi, les rues de Quimper seront étrangement calmes pour un 1er mai qui s’annonce inédit dans tout le pays. En raison de la pandémie de Covid-19 qui sévit sur la planète, les syndicats ne pourront pas faire leur traditionnel défilé à l’occasion de la journée internationale des travailleurs. « On a eu pas mal de discussions à ce sujet avec les autres syndicats. Même si on est peu touché en Bretagne par le coronavirus, par rapport à d’autres régions, ce ne serait pas compréhensible d’appeler les gens à sortir dans la rue », explique Frédéric Pogent, cosecrétaire de Solidaires 29.
Un 1er mai aux balcons et sur les réseaux sociaux
Ainsi, après plusieurs mois de manifestations sociales, l’intersyndicale a décidé, assez logiquement, de ne pas battre le pavé cette année. Mais elle ne compte pas pour autant abandonner la lutte. « On veut montrer que même si on est confiné, on n’est ni bâillonné, ni résigné. On reste mobilisé », ajoute Sandrine Allain, responsable de l’union locale CGT de Quimper.
Vendredi, toute la journée, « on invite les gens à se mettre à leurs balcons, à leurs fenêtres ou dans leurs jardins avec des banderoles et des pancartes pour montrer que le mouvement social n’est pas mort », note Frédéric Pogent. Un 1er mai confiné qui se fera également sur internet. « Avec le confinement, il fallait réfléchir à une nouvelle forme pour manifester. On a ainsi appelé tous ceux qui veulent à publier des photos d’eux avec des pancartes sur les réseaux sociaux en utilisant le hashtag #1maicgt ou à nous les envoyer par e-mail pour qu’on puisse, à la fin, faire un diaporama », détaille Sandrine Allain.
« Même si on ne peut pas manifester, il faut privilégier toutes les initiatives possibles et inonder les réseaux sociaux en signe de protestation contre les politiques menées par ce gouvernement, comme avec son plan de déconfinement totalement improvisé », râle Yves Pasquet, du Snes, évoquant entre autres « la rentrée des enfants à l’école et la reprise du travail des salariés alors qu’on a aucune garantie sur les conditions de sécurité ».
« Hors de question que tout recommence comme avant »
De son côté, en attendant le jour J, la CGT publie régulièrement sur Facebook des photos des rassemblements des années précédentes. « Pour ne pas oublier. Pour se rappeler ce que représente ce jour pour les travailleurs. Mais aussi pour espérer et se projeter », raconte Sandrine Allain. « Cette période doit nous donner encore plus de motivations pour nous battre aux côtés des salariés pour protéger leurs droits et leur santé », complète la syndicaliste soulignant l’existence d’une pétition en ligne « pour construire le jour d’après car il ne faut plus jamais ça ».
« Ça fait 40 ans que les gouvernements mettent à mal notre système social. Regardez, l’hôpital n’a plus assez de moyens ni de protections pour soigner. Et on le paye en vie humaine », déplore Janine Carrasco, de Sud santé sociaux. « On a eu la grippe aviaire, le Sras. Maintenant, c’est le Covid-19. Demain, ce sera quoi ? On va aller de crise en crise avec de plus en plus de morts si on continue de fonctionner avec ce système. Il est hors de question que tout recommence comme avant, comme si de rien n’était », conclut la syndicaliste.
Benjamin Pontis
source: https://www.letelegramme.fr/
« ViteLuViteSu-Bulletin d'info de l'UD-CGT29-Spécial 1er Mai (29/04.20)1er Mai 2020-face à la faillite de la gestion capitaliste de la crise, solidarité entre les peuples dans le combat commun ! (FSC) »
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