Oxfam. La fortune des milliardaires a davantage augmenté en 2 ans de pandémie que lors des 23 dernières années. « La pandémie a vu émerger 573 nouveaux milliardaires, au rythme d’un milliardaire toutes les 30 heures », tandis que 263 millions de personnes « pourraient basculer dans la pauvreté extrême cette année, au rythme d’un million de personnes toutes les 33 heures. » Le dernier rapport de l’ONG Oxfam est accablant. Pendant que les plus riches se gavent, des millions de personnes vont basculer dans la misère. Il est grand temps de taxer les profiteurs de crise et de faire cesser ces écarts de richesses indécents. Notre article.

Le problème, c’est celui de ceux qui se gavent, pendant que d’autres plongent dans la misère

Cette semaine a lieu le Forum économique de Davos, où vont se rencontrer les élites politiques et économiques venant de toute la planète. La sortie du rapport d’Oxfam aujourd’hui n’est pas un hasard. En résonnance avec ce Forum annuel, l’ONG a voulu « pointer du doigt ceux qui ont amassé des profits exceptionnels durant la crise sanitaire », qui se promènent sûrement dans les 2 500 personnes attendues à Davos. Ils sont nombreux à s’être gavés pendant les crise sanitaire pendant que d’autres étaient pris à la gorge.

La fortune des milliardaires crève le plafond. Elle a davantage augmenté en 2 ans de pandémie que lors… des 23 dernières années ! Ainsi, les milliardaires détiennent 13,9 % du PIB mondial… 3 fois plus qu’en 2000. Toujours selon l’ONG Oxfam, « la pandémie a vu émerger 573 nouveaux milliardaires, au rythme d’un milliardaire toutes les 30 heures » depuis le 18 mars 2020 comme date de début (jour de la publication du classement Forbes 2020), tandis que 263 millions de personnes « pourraient basculer dans la pauvreté extrême cette année, au rythme d’un million de personnes toutes les 33 heures » (Estimations de la banque mondiale pour 2022 – début 1er janvier 2022).

Le problème, c’est celui de ceux qui se gavent, pendant que d’autres plongent dans la misère.

Rapport Oxfam : le secteur de l’agroalimentaire s’en met plein les poches

Pendant que certains ont de plus en plus à se nourrir, le secteur de l’agroalimentaire se porte très bien, merci pour lui. On compte désormais « 62 nouveaux milliardaires » dans ce secteur. Devant l’argent engrangé, on tourne de l’œil, tellement les sommes sont astronomiques et si loin de la réalité de millions de personnes à travers la planète.

Cargill est l’un des plus grands négociants alimentaires au monde. Il est détenu en majorité par la famille du même nom. En 2021, le groupe a réalisé 5 milliards d’euros de bénéfices : un record. De son côté, la famille a vu sa fortune augmenter « de près de 20 millions de dollars par jour depuis le début de la pandémie de COVID-19 », selon Oxfam. Pendant ce temps, en France, 20% de la population saute des repas par manque d’argent.

Depuis que la crise économique a commencé et que l’on vit la plus forte inflation depuis la crise des subprimes, la situation ne fait que s’aggraver. Le prix des pâtes augmente de 15%, l’huile et la farine de 10%, le beurre de 5%, +11,3% sur les surgelés, +10,9 % sur la farine, +10% sur les huiles. La pire inflation depuis la crise de 2008. Les gens sont pris à la gorge !

Ces écarts de richesses et ce gavage des extrêmes riches sont indécents. Pendant que des millions sombrent dans la misère, ont faim, doivent parfois choisir entre leur plein d’essence et leurs courses, d’autres gagnent des sommes astronomiques. Pour remédier à cette situation, Oxfam propose deux mesures de rupture que l’on retrouve dans le programme de la NUPES : une taxe exceptionnelle sur les multinationales qui ont profité de la crise, une imposition bien plus importante sur les grandes fortunes. Si la NUPES obtient une majorité de députés à l’Assemblée nationale les 12 et 19 juin, le partage des richesses deviendrait enfin une priorité dans ce pays.

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