« Il n’y a pas d’export vers la Russie ou l’Ukraine ces dernières années, à partir du port de Brest, ou dans des quantités insignifiantes », confirme le service économique de la Région Bretagne. « En revanche, les importations en provenance de ces deux pays représentaient 28 % du trafic en 2021, soit 582 743 t de marchandises (535 000 t venant de Russie et 48 000 t d’Ukraine) ».
Il s’agit, en provenance de Russie, à 99 % de produits pétroliers arrivant des ports de Primorsk et Vysotsk et 1 % de produits alimentaires de Kaliningrad. Les marchandises en provenance d’Ukraine sont constituées à 97 % de produits agroalimentaires (tourteaux de tournesol et fèves ou graines de soja) venant des ports de Nikolayev, Odessa et Kherson, passés sous contrôle russe depuis quelques jours.
Moins de méthaniers chez Damen ?
Pour les activités de réparation de la société hollandaise Damen installée sur le port, il faut également se préparer à des conséquences à court terme. Ces dernières années, le chantier de réparation brestois a intensifié ses prises en charge de paquebots et de méthaniers. L’arrêt de la commercialisation du gaz liquéfié russe avec les pays occidentaux aura-t-il des conséquences pour le plan de charge du chantier brestois ?
Ces dernières années, les passages de méthaniers russes étaient pour le moins épisodiques (une poignée par an). Mais toute la question est de savoir si l’embargo sur les exportations russes va ralentir l’activité générale des méthaniers (russes et autres) dans l’ouest de l’Europe et donc les passages par le chantier brestois.
D’un autre côté, le marché du gaz liquéfié devrait se réorganiser et voir affluer des navires provenant d’autres sources d’approvisionnement, même si l’activité mondiale semble largement dominée par les sites de production russes.
Source : https://www.letelegramme.fr
Auteur : Stéphane Jézequel