• United Colors of Asselineau ? Stop à la confusion ! (IC.fr-28/03/2017)

    United Colors of Asselineau ? Stop à la confusion !  (IC.fr-28/03/2017)

    . Il a fait une irruption surprise dans la campagne et vous aurez sans doute remarqué les commentaires agressifs de ses cybermilitants sur les réseaux sociaux, ou ses affiches se résumant à son portrait (« asselineau 2017″… tout un programme). Le chef de l’, transfuge de l’UMP où il a fait une longue carrière, étant notamment élu sur les listes du fort peu recommandable Tibéri, avant d’être une des éminences grises du gouvernement Juppé de sinistre mémoire pour avoir appliquer le programme issu du traité de Maastricht, se présente en effet à la . Avec un programme proposant une fragile sortie de l’UE (en appliquant l’Art50 lire ici) proclamant s’inspirer des principes du CNR, tout en proclamant « l’alliance entre le capital et le travail » (point n°10 de son programme)…

    Les lecteurs d’Initiative Communiste ne découvrent cependant pas l’homme ni son parti : par exemple les communistes du PRCF qui fort heureusement n’ont pas attendu 2007 pour commencer à militer pour la sortie de l’UE, de l’Euro et de l’OTAN poursuivant le combat des communistes, avaient dû dès 2014 dénoncer la propagande mensongère agressive de ce mouvement. Encore récemment, www.initiative-communiste.fr et le PRCF – constatait et dénonçait preuves à l’appui comme d’autres mouvement pour la sortie de l’UE (M’PEP, PARDEM …) la voie sans issue et trompeuse proposée par l’UPR pour le – l’art 50 – qui interdit de fait la sortie de l’UE et de l’Euro.


    Cela dit, il est certain que la reprise du slogan du Frexit, celui du sigle du CNR ne peut que sonner qu’agréablement à l’oreille des travailleurs en France, avec le risque d’entretenir la . Ce qui signifie donc qu’il faut se poser les bonnes questions, y regarder de plus prêt et garder son sens critique : il y a loin de la coupe aux lèvres et les travailleurs ont l’habitude des belles personnes, issues de l’ENA, inspecteurs des finances (oui oui, Asselineau est un collègue de Macron) qui essayent de les séduire pour mieux continuer à les exploiter. De la même manière qu’il ne suffit pas que Macron crie Révolution pour que cela en soit, il ne suffit pas que Asselineau discoure pendant trois heures sur youtube sur le Frexit pour que cela en soit également… A chacun donc de juger sur pièce. Aymeric Monville propose des éléments de réflexion critique sur ce dont Asselineau est le nom et le projet.

    « pour que tout reste comme avant, il faut que tout change »


    United Colors of Asselineau – par Aymeric Monville

    La récente initiative d’un libraire parisien, connu (entre autres) de la mouvance communiste, éveille auprès de nombreux camarades, une inquiétude légitime.

    L’idée de confronter François Asselineau à des marxistes et/ou à des communistes n’était pas mauvaise en soi. Nous sommes néanmoins restés sur notre faim, tout simplement parce qu’il n’y a pas eu confrontation mais meeting électoral.

    Des années avant que Asselineau ne quitte l’UMP, les communistes se battaient déjà pour le Frexit, et sortir du système … capitaliste !

    affiche du PRCF de 2005 pour le non à toute constitution européenne, à l’époque Asselineau militait à l’UMP !

    Face à une bienveillance désarmante des épigones pourtant déclarés de feu « l’homme au couteau entre les dents », F. Asselineau a pu s’étendre en long et en large, comme s’il l’avait inventé tout seul, sur ce qui fait le plus petit commun dénominateur entre lui et « nous » : la défense de l’intégrité et de la souveraineté nationales, les trois sorties, euro- UE, OTAN.

    « Une révolution sans révolution ? »

    La quatrième sortie (celle du capitalisme), Asselineau nous demande de la mettre en veilleuse, pour ne pas être trop « clivants ». Ce n’est pourtant pas seulement une question de stratégie électorale mais de cohérence intellectuelle minimale, dont l’absence compromet tout le discours de campagne.

    Comment des marxistes peuvent-ils laisser dire qu’on pourrait revenir aux services publics d’antan, à un colbertisme intemporel, propre au génie français selon Asselineau, dans le cadre actuel du capitalisme actuel ? Et pourquoi pas au prétendu compromis fordiste d’après-guerre ? Aux Trente glorieuses ? Aux forteresses ouvrières de la grande industrie ? Cette époque, propre à la période de reconstruction d’après-guerre, ne reviendra pas. Elle est entrée en crise, une crise dont nous n’avons pas fini de sortir. Et l’une des raisons majeures, en termes de rapport des forces politiques, est que l’opportunisme ravageur, celui qui promet tout en échange de l’abandon du but final révolutionnaire, c’est qu’entre-temps, le grand PCF marxiste-léniniste de Thorez et Duclos a été détruit et dénaturé par ses chefs « mutants », pendant que le super-mutant planétaire Gorbatchev et son rival Eltsine ont liquidé le camp socialiste : c’est sur ce rapport des forces mondial et national entre le capital et le travail, entre le capitalisme et le socialisme, que reposait la possibilité même du gaullisme en tant que – tout en restant dans le camp capitaliste – le Général savait « naviguer » à l’international entre les USA et ce qu’il appelait « la Russie soviétique ». Si bien que même pour penser le gaullisme, il faut prendre en compte la confrontation entre les classes, confrontation que l’UPR se fait gloire de contourner. La seule solution au pourrissement du mode de production, c’est le socialisme, et non je ne sais quelle robinsonnade passéiste.

    Le coup d’Etat perdurant : la question démocratique, celle des institutions, de la VIe République, sociale et faisant place aux travailleurs

    Je suis aussi resté surpris du silence complet d’anciens militants communistes face à la question des institutions, non pas européennes, mais tout simplement nationales.

    Comment ne pas réagir lorsque François Asselineau nous fait comprendre à mi-mot, que son grand avantage est que, contrairement à Marine Le Pen, il sera plus clément et bienveillant avec nous dans l’emploi de l’article 16. Nous ne faisons pas de procès d’intention en fascisme à M. Asselineau, qui certes ne va « pas commencer à soixante ans une carrière de dictateur ». Mais enfin, ce n’est pas seulement une question de personne. La tension sociale est partout grandissante. Nous n’avons pas besoin de l’article 16 sur les pleins pouvoirs et qui, dans la pratique, permettrait d’instaurer le fascisme en France. Nous refusons cette constitution instituée par le coup d’Etat, avalisé et « légalisé » par la SFIO de Guy Mollet, du 13 mai 1958.

    D’accord pour sortir du carcan européen, mais sortons aussi du carcan de la Cinquième ! Certes, Mélenchon ne donne pas assez de garanties sur le premier point. Nous avons dit que notre soutien critique s’inscrivait dans une volonté de le faire évoluer sur ce point. Mais sur le deuxième point, Asselineau n’en donne aucune. Il s’inscrit parfaitement dans cette prise d’otage de la française par les hommes providentiels au dessus des partis, à l’instar du « Young Leader » Macron, ou désignés par le système des primaires « à l’américaine ». Or formes et contenus vont de pair. On ne pourra pas couler l’insurrection citoyenne indispensable à l’émancipation  sociale et nationale de la France dans le moule d’institution faites de A à Z pour minorer le peuple, écarter la classe ouvrière. Rappelons d’ailleurs que la constitution de 58 est aux antipodes du CNR et de son programme « Le Jours heureux » qui appelait à « mettre le monde du travail au centre de la vie nationale ».

    Et quelles garanties donne-t-il pour répondre à la fascisation en cours, à la répression syndicale (deux mille syndicalistes poursuivis actuellement, certains même pour « jets de confettis ») : aucune puisque, que l’on sache, on n’a pas vu l’UPR montrer une grande sensibilité quand des milliers de militants CGT ont été réprimés au printemps dernier. On ne saurait en vouloir exagérément à M. Asselineau qui ne vient pas de notre classe, mais on peut s’agacer que des militants communistes fascinés par l’UPR aient tout bonnement oublié qu’un front, fût-il patriotique, ne peut qu’avorter ou déraper dès lors que la classe ouvrière y aliène son indépendance politique, qu’elle abdique en pratique la tâche de s’organiser en « parti indépendant de toutes les fractions bourgeoises » (Marx), qu’elle prétend mettre un mouchoir « provisoirement » sur son objectif socialiste/communiste. Quelle différence avec le PRCF qui, sans mépriser en rien les patriotes bourgeois pour autant qu’au final ils préfèrent au moment décisif leur patrie à leur classe massivement pro-Maastricht (et seule l’histoire dira s’ils sont finalement capables d’un tel choix), s’efforce de tenir « tous les bouts » de la chaîne : reconstruction du parti de classe, unité dynamique des buts patriotiques et de l’objectif révolutionnaire, reconstruction du syndicalisme de classe, mise en place d’un large Front contre l’UE où d’emblée, les perspectives progressistes doivent être présentes et très visibles : faute de quoi la classe ouvrière ne « portera » pas le « Frexit » et celui-ci ne sera qu’un pétard mouillé aux mains des hommes politiques de la bourgeoisie « patriote ».

    Pour Asselineau, l’OTAN était utile…

    Et même sur ce sur quoi nous sommes d’accord, comme la sortie de l’OTAN, regardons en détail. Asselineau avait-il besoin de dire que l’OTAN nous a été utile dans le passé [1], contre le Pacte de Varsovie (pourtant fondé en réponse au premier et longtemps après l’OTAN !), comme il l’a récemment déclaré au journal de 20 h ? Comment prétend-il mobiliser les soutiens internationalistes dont il aura besoin pour sortir de l’OTAN avec des positions pareilles ? Est-ce aux Cubains qu’il va dire quelque chose du genre : « L’OTAN, c’était bien mais c’est plus ça » ? La solidarité internationale, l’internationalisme prolétarien, l’Europe des luttes sociales, la lutte contre l’hégémonisme allemand, seraient-ils eux aussi des sujets « clivants » ?

    Le gaullisme : comment il est né, comment il a vécu, comment il a perdu son caractère organique

    Bref, malgré certaines sympathies naturelles, certains souvenirs historiques en commun entre gaullistes et communistes, malgré le fait historique établi que De Gaulle et le PCF clandestin ont fait front ensemble dès 1943 pour éviter qu’avec Giraud et l’AMGOT, la France ne devienne une colonie directe des USA, j’ai le regret de conclure que la nostalgie du gaullisme d’antan n’est pas la solution mais une partie du problème : comme l’a expliqué G. Gastaud dans un texte récent intitulé Frexit progressiste, classe ouvrière et socialisme,

    « En 45, un compromis historique était possible à l’international (Yalta) et à l’échelle nationale (France, Italie, Belgique…), non seulement pour des raisons de rapport des forces, non seulement parce qu’un objectif de classe non négligeable était d’empêcher Washington de mettre la France sous tutelle directe (AMGOT, monnaie américaine). C’est déjà pour contrer cet objectif antinational que le PCF clandestin s’était rapproché de de Gaulle, isolant ainsi le général Giraud, la marionnette maladivement anticommuniste et néo-pétainiste que voulaient imposer Londres et Washington. A l’époque, un courant politique de masse comme le gaullisme était encore historiquement possible : ce courant, certes bourgeois et impérialiste, pouvait alors « naviguer » entre les deux Grands issus de la guerre, l’américain et le soviétique, pour permettre à la France capitaliste, sortie très affaiblie de la guerre, de tirer son épingle du jeu sur le plan international (en clair, de tenir en respect les Anglo-Saxons tout en restant dans le camp capitaliste). La mission de classe du gaullisme était aussi de préparer les fusions monopolistes qui, à l’époque, devaient alors encore s’opérer principalement à l’échelle nationale. Bref, la grande bourgeoisie – qui n’a jamais été réellement patriote, ni même gaulliste, et qui ne le sera jamais, sa seule patrie étant son tiroir-caisse – pouvait alors miser conjoncturellement sur un courant bourgeois patriotique légitimé par la « France libre ». Et bien sûr elle était aussi forcée de le faire parce que le courant patronal collabo était sorti discrédité de la défaite commune de Hitler et de Pétain. Et ce fut la mission principale du pouvoir gaullo-pompidolien, entre 1958 et 1974, que de constituer avec l’aide de l’Etat ces géants financiers et industriels nationaux que furent Rhône-Poulenc, la BNP, Péchiney-Ugine-Kulhmann, Schneider-Creusot-Loire, etc.

    Or cette ère « nationale » de la grande bourgeoisie hexagonale est pour l’essentiel révolue pour deux raisons.

    Parce que l’URSS est tombée, que les nouveaux rapports de forces entre puissances capitalistes ont globalement desservi l’impérialisme français à l’avantage des USA et de l’Allemagne « unifiée », codirigeants de l’UE libre-échangiste, antirusse et re-colonisatrice des pays de l’Est. Il y a donc moins d’espace géopolitique pour un néo-bonapartisme gaullien (au sens que Marx donne au mot « bonapartisme » dans son 18 Brumaire de Louis Bonaparte) naviguant entre l’Est et l’Ouest. Mais il y avait aussi bien moins d’espace « intérieur » pour des fusions monopolistiques purement nationales : à l’heure de la mondialisation américaine et de l’Europe allemande, la concentration capitaliste s’opère en effet au minimum à l’échelle continentale et transcontinentale : Renault- Nissan, PSA/Opel, Alsthom/General Electrics, France-Télécom/ « Orange », etc. D’où le « besoin d’aire » de l’oligarchie patronale « française » (dans le temps on osait dire : « espace vital » ou « Lebensraum »). D’où la germanophilie mâtinée d’atlantisme de « notre » bourgeoisie profondément honteuse de ce qui fait notre fierté, les acquis sociaux, et qu’elle nomme dédaigneusement l’ « exception française ». D’où le basculement des oligarques et de tous les snobs qui la courtisent à l’English Mother Tongue (l’anglais langue maternelle). D’où ce couple morbide que forment la xénophobie d’Etat et de l’auto-phobie nationale dont nous avons révélé les racines de classe dans un autre article. Si bien qu’aujourd’hui, si les bases d’une union du peuple de France formée contre le grand capital et centrée sur la classe travailleuse existent plus que jamais (ce que le PRCF nomme le FR.APPE), les bases d’un compromis historique « national » du type de celui qui se forma très brièvement en 1945, où le rôle dominant était tenu par le Général, et dont le socialisme n’était pas l’objectif à court terme, se sont effilochées. Aujourd’hui, la reconstitution des acquis sociaux du CNR et la sortie connexe de l’UE atlantique qu’impose cette reconstitution ne pourraient conduire qu’à de rapides et brutaux affrontements de classes entre le bloc populaire conduit par la classe ouvrière et le bloc maastrichtien de plus en plus fascisant conduit par l’oligarchie hexagonale et par ses alliés extérieurs (notamment, l’Axe Washington-Berlin). Ainsi, non seulement le Frexit progressiste n’ajournerait pas sine die le socialisme pour la France, mais – si les communistes et les syndicalistes de classe jouent vraiment leur rôle – il rapprocherait au contraire, de manière concrète et sur des bases de masse, la « lutte finale » entre capital et travail, entre capitalisme et socialisme ».

    Le Frexit populaire pour que tout change, pour faire place aux travailleurs

    « On n’emporte pas le peuple à la semelle de ses souliers »

    Aujourd’hui, la grande bourgeoisie française, MEDEF et CAC-40 en tête, est tellement engagée dans l’euro-dissolution atlantique du pays (cf le manifeste « Besoin d’aire » édité par le MEDEF : « Etats-Unis d’Europe », tout-anglais, « Union transatlantique », quasi-fusion franco-allemande, etc.) qu’un indépendantisme français tant soit peu cohérent ne peut que provoquer d’intenses affrontements de classes entre le bloc populaire et le bloc maastrichtien, si bien que le Frexit ne sera pas une tranquille promenade vers le « retour à la normale » dont rêvent les souverainistes bourgeois, mais un moment de lutte intense qui se traduira au final, soit par la sortie de la France de l’UE et du capitalisme, soit par son maintien dans le capitalisme avec dissolution finale de la nation dans le bloc euro-atlantique : tertium non dabitur ! Ce sera alors la noblesse de certains bourgeois, à titre individuel, redisons-le, que de préférer leur pays à leurs privilèges de classe, mais qui peut douter du choix de classe global d’une oligarchie qui, dès aujourd’hui, liquide jusqu’à sa langue maternelle pour entrer de plain-pied dans l’ « élite » mondialisée ? A l’inverse, pas plus qu’avant-hier sous la Commune, ou hier durant la Résistance, la classe ouvrière n’aura à choisir entre sa classe et son pays. Déjà les Communards se battaient à la fois contre Bismarck et contre Thiers, qui rampait devant la Prusse. Et hier c’étaient très majoritairement les ouvriers qui « montaient de la mine » et les paysans qui « descendaient des collines » pour défendre la « France profanée » (dixit F. Mauriac) pendant que Louis Renault et le Comité des Forges fabriquaient des tanks pour Hitler. C’est bien pourquoi la question de l’indépendance de classe du prolétariat dans la lutte pour le Frexit, le caractère antifasciste, progressiste, anticapitaliste du Frexit doit d’emblée en indiquer le sens pour permettre à notre classe de se porter à la tête du combat indépendantiste et de le porter jusqu’à son terme : le socialisme. C’est si vrai que M. Madelin a d’emblée vendu la mêche sur la signification de classe de l’UE de Maastricht quand il a déclaré que cette Union, directement sortie de l’annexion de la RDA et de la recolonisation capitaliste de l’Europe de l’Est, était une « assurance tous risques contre le socialisme ». Encore une fois, on comprend que des bourgeois patriotes veuillent sauver la France SANS lutter pour le socialisme et en mettant à leur remorque des communistes qui cherchent une voie courte au lieu de reforger patiemment leurs outils de classe et leur propre stratégie patriotique. Mais on ne comprend pas que des communistes, que dis-je, des marxistes se piquant même de léninisme ou de gramscisme, puissent « marcher » dans ce découplage anti-dialectique et anti-historique des objectifs patriotiques et des objectifs proprement socialistes qui ne sont pas des « étapes » compartimentées, mais des moments d’une seule et même rupture révolutionnaire.

    Quant au gaullo-communisme, si ce mot a un sens, il désigne un compromis issu d’un rapport de forces, et certainement pas un état d’esprit intemporel.

    Un grand, fort et solide parti communiste, organisé et franchement communiste, condition pour que le peuple gagne

    Sans les communistes et les sacrifices immenses qu’ils ont consentis, de Gaulle restait cet interventionniste qu’il fut contre la Russie bolchevique, l’ancien secrétaire de Pétain, l’homme encombré des cagoulards à la Bénouville et des « vychisto-résistants » à la Papon. Et ce fut sa grandeur, par conscience patriotique, d’avoir accepté de parrainer un CNR où le PARTI communiste était représenté comme tel et où le programme social portait encore plus loin les avancées du Front populaire… que le général avait combattu avant-guerre et qu’il combattra hélas, se mettant à la merci des Pompidou et des Giscard, quand il sera au pouvoir de 1958 jusqu’en 1968, où la classe ouvrière durement réprimée sous la Cinquième commençante (Charonne !) se rappela durement à tous ceux qui croyaient que la « grandeur française » pourrait durablement être rétablie contre le monde du travail.

    Que sont les léninistes devenus?

    Faut-il que certains d’entre nous, aveugles aux efforts des plus organisés d’entre nous, n’aient en tête les conditions de classe minimales d’une alternative politique pour qu’un sauveur suprême, si sincère soit-il (je ne fais pas de procès d’intention) arrive parmi certains d’entre nous comme en terrain conquis ?

    Enfin, et je crois que c’est là le plus grave, je déplore l’utilisation qui est faite de positions conjoncturelles dans les élections bourgeoises pour diviser les camarades et les détourner des luttes et de la tâche urgente de reconstruire une organisation marxiste, disciplinée, liée au syndicalisme de classe, liant les tâches démocratiques immédiates aux tâches stratégiques du communisme.

    Le communisme, c’est aussi le centralisme démocratique, c’est l’expérience prise au sein d’organisations en symbiose avec les luttes, et pas seulement les foucades et les engouements personnels. C’est la poursuite, sous des conditions nouvelles des « 21 conditions » de 1920 qui permirent à notre classe de devenir un vrai sujet historique, et pas seulement une masse éparpillée suivant passivement les grandes figures du moment : ce qui ne veut pas dire s’isolant des autres classes antioligarchiques mais maîtrisant, pensant, conduisant elle-même de manière organisée sa stratégie d’alliance. C’est la solidarité militante, c’est aussi la discipline léniniste. Au vu de ce que je vois, certains camarades uniquement centrés sur les débats théoriques ont encore des progrès à refaire et de saines habitudes de travail militant à reprendre.

    Aymeric Monville


    [1] voici les propos exacts de M Asselineau tenu au micro de LCP le 20 mars 2017

    LCP 20 mars 2017 – source chaine youtube de l’UBR

    sur l’OTAN qui était utile jusqu’à la chute de l’URSS

    « De Gaulle avait dit un jour à Alain Peyrefitte que lorsque le communisme s’effondrerait l’OTAN n’aurait plus de raison d’être. Il n’y a plus de raison d’être assujetti à l’OTAN, d’autant que l’OTAN nous assujettie à la politique de Washington. A la géopolitique vis à vis de la Russie, vis à vis de la libye, de la Syrie, du Moyen Orient.  »

    sur les nationalisations, qui ne serons ni nombreuses ni totale, et qui serons payées par les travailleurs

    « Le renationalisation peut être une nationalisation partielle… »

    Sur les 35 h : Asselineau approuve la Loi Travail et la loi Macron et veut achever de faire sauter le code du travail

     » Moi je ne suis pas dogmatique, je pense qu’il y a des situations où il faut que les gens puissent travailler 35h, d’autres notamment des métiers nouveau, je ne sais pas moi, sur internet, ce genre de choses, où les gens ne comptent pas leurs heures. D’ailleurs vous savez très bien que les cadres dans les entreprises ne comptent pas leurs heures. Donc personnellement je serai en faveur d’une grande souplesse. Je ne suis pas en faveur d’une réglementation très précise.  »

    Asselineau, ni gauche ni droite vraiment ? il revendique pourtant son amitié avec la droite dure…

    « Mr Longuet pour qui j’éprouve de l’amitié »

    https://youtu.be/PSLDWdMLCz8

    « Quimper. 500 retraités manifestent pour le pouvoir d'achat (OF.fr-30/03/2017)60e anniversaire du Traité de Rome : Rencontre progressiste franchement euro-critique ! (IC.fr-) »
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