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Usine Le Gall (Loctudy): deux sardinières se souviennent (OF 28/12/2016)
Andrée et Augustine ont retrouvé les locaux de a conserverie
Émotion pour Augustine et Andrée, invitées par l'association Les Amis de la conserverie de l'usine Le Gall, à revenir dans les murs de l'usine, à l'occasion d'une visite des élus.
La conserverie a été en activité jusqu'à 1954. Il existe actuellement un projet de restauration pour ce témoin authentique d'une époque industrielle.
Andrée Damerey, 82 ans, fait partie des dernières sardinières à y avoir travaillé. Augustine Le Bec à 87 ans. Elle avait 18 ans quand elle a commencé à la conserverie en 1948.
Elle y est restée deux ans. Andrée a débuté plus jeune. Elle avait 15 ans en 1950. Elle restera jusqu'à la fermeture. Souvenirs, souvenirs !
Augustine habitait une ferme à Ezer. Son père était alors cultivateur.
Un travail saisonnier
« Puis il a fallu quitter la ferme et nous sommes venus habiter à côté de l'usine. Naturellement je suis venue travailler à la conserverie ».
Le travail était saisonnier, d'avril à septembre. « On commençait par travailler le maquereau, puis la langoustine et ensuite la sardine », précise Andrée.
Et oui, les langoustines étaient conditionnées à la conserverie Le Gall et apparemment très appréciées ainsi par les clients.
Le labeur, pour les sardinières, commençait par l'étêtage pour s'achever par la mise en boîte du produit.
La cloche commande
« Il fallait laver, sécher, cuire et mettre en boîte. On plongeait les boîtes dans l'huile et enfin on sertissait. » Les employés sont surtout des femmes, 20 à 25 au débit, puis une dizaine sur la fin.
Il y avait juste un homme pour s'occuper de la chaudière. « Le plus dur était de décharger les camions, se souvient Andrée, les caisses pesaient plus de dix kg ».
Et il n'y avait pas d'horaires fixes. La cloche avertissait quand il fallait venir travailler. « Celles qui habitaient près de l'usine allaient à vélo prévenir celles qui étaient plus loin ».
« Pendant la saison, nous pouvions travailler dix à douze heures, quelquefois même de nuit, se rappellent les deux femmes qui précisent aussi qu'elles étaient payées à l'heure. Nous étions jeunes et nous gardons de bons souvenirs de cette époque », concluent-elles.
source: quotidien Ouest-France (28/12/2016)
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Tags : 2016-semaine58
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