Mercredi soir, dans l'émission « Sans doute » de la station de radio privée Unión Radio, la journaliste Maripili Hernández a indiqué qu'après l'échec de l'Opération Gedeón, le 3 mai, Juan Guaidó « est allé se cacher à l'ambassade de France mais il ne l'a pas rendu public » parce que quelqu'un qui est reçu comme invité dans une ambassade ne peut participer à des activités politiques et qu'il émet continuellement des vidéos et des messages politiques sur les réseaux sociaux.

Hernández a interrogé le chancelier Jorge Arreaza au cours d'une interview qu'il lui a accordée. Celui-ci n'a pas nié les faits mais, après avoir rappelé le rôle de Guaidó dans l'incursion ratée du 3 mai, il a affirmé : « Evidemment, monsieur Guaidó a une dette envers la justice et envers le peuple vénézuéliens. »

Il a indiqué que « Leopoldo López, depuis l'ambassade d'Espagne – je l'ai dit à l'ambassadeur mille fois – continue à conspirer. Il a pris des décisions destinées à mener à bien l'Opération Gedeón. Souvenez-vous que López est le chef de Guaidó, ce sont de graves violations. » 

Arreaza a rappelé que malgré cela, « nous, nous respectons le Droit International. Nous, nous ne pouvons pas entrer dans la résidence de l'ambassadeur d'un pays, dans ce cas de l'Espagne ou de la France et que justice soit faite par la force... Ce n'est pas possible ! »

« Nous, nous espérons que ces Gouvernements rectifieront leur position et respecteront les lois de l'Etat qui les reçoit, dans ce cas le Venezuela et livreront les fuyards à la justice vénézuélienne. »

Il a ajouté : « Du reste, c'est une situation profondément illégale qui porte atteinte à la diplomatie de ces pays. C'est une honte pour la diplomatie de l'Espagne, c'est une honte pour la diplomatie de la France, ce qui s'est passé et elles vont le payer très vite. Cela restera dans l'histoire comme un exemple de ce qui ne doit pas être fait en Droit International.  

Maripili Hernández a interrogé à nouveau le chancelier sur le cas de Guaidó et lui a demandé si des protestations officielles n'avaient pas été faites à l'ambassade de France pour les déclarations politiques continuelles et les activités terroristes que Guaidó exécute depuis ce siège. Le chancelier lui a répondu : « Cette question, il faut la poser à l'ambassadeur de France et qu'il te donne la réponse. Nous, nous respectons les lois (…) Le Gouvernement français sait très bien quelle est la position du Gouvernement vénézuélien à ce sujet. Il faudra leur demander ce que c'est que cette folie (…) Tous les jours, nous, nous faisons des demandes à tous ces pays. »

Il y a quelques jours, le président Nicolás Maduro a parlé de Juan Guaidó au moins à 3 occasions comme du « fugitif » dans des allocutions publiques, ce qui a suscité beaucoup de débats parmi ses partisans.

Source en espagnol : https://albaciudad.org/2020/06/juan-guaido-se-encontraria-protegido-por-la-embajada-de-francia-en-venezuela/

Source en français (traduction de Françoise Lopez) :  http://bolivarinfos.over-blog.com/2020/06/venezuela-juan-guaido-se-cache-a-l-ambassade-de-france.html