• Vœux houleux au centre hospitalier Michel-Mazéas (OF 23-24/01/2016)

    Vœux houleux au centre hospitalier Michel-Mazéas Pascal Besnard (en haut à gauche) sera le directeur intérimaire, Francis Bruneau a salué «l'ensemble des 700 personnels.Une centaine de personnels (en bas) rassemblés dans le hall.

    C’étaient les derniers vœux du directeur Francis Bruneau, en partance vers le CHU de Nancy. Son successeur par intérim est Pascal Besnard, son alter ego de l’EPSM Étienne-Gourmelen.

     

    Reportage

    Les années se suivent et… se ressemblent au centre hospitalier Michel-Mazéas. Vendredi, comme l’an passé, une quarantaine de membres du comité des usagers chante de l’autre côté des vitres du restaurant, qui accueille la traditionnelle cérémonie des vœux. La dernière du directeur Francis Bruneau, à quelques jours de son départ vers le centre hospitalier universitaire de Nancy. La chanson Parole, parole est entonnée pendant l’introduction du maire Philippe Paul, également président du conseil de surveillance. Avant un Adieu, monsieur le directeur de circonstance.

    « Entendez la souffrance »

    D’un humour plus douteux, une couronne mortuaire crispe le maire, au moment pourtant d’annoncer aux personnels « de bonnes nouvelles : le recrutement d un directeur est prévu et, d ici à son arrivée, Pascal Besnard, directeur de l Établissement public de santé mentale (EPSM) Étienne-Gourmelen de Quimper, sera votre directeur intérimaire ».

    Au tour de Marceline Sévérac, secrétaire générale du syndicat CGT, de disputer la parole au maire pour lire son texte adressé à « messieurs et mesdames les directeurs », égrenant, « au nom de tous les salariés du centre hospitalier, ce que nous voulons entendre de votre part ».

    Un préavis de grève a été déposé de 15 h à 17 h, par le syndicat CGT, « pour dénoncer la dégradation des conditions de travail ». Un peu avant la cérémonie, une centaine de personnels se sont rassemblés dans le hall, attifés d’un masque blanc.

    « Entendez la souffrance du personnel et agissez dans le sens de l’amélioration de leurs conditions d’exercice professionnel, car ils souhaitent uniquement bien faire un travail qu’ils ont choisi et qu’ils aiment. »

    Une intervention très applaudie, mais que le maire goûte moyennement : « Attention à l’image que vous donnez de l’hôpital, alors qu’une procédure de recrutement d’un directeur est en cours… »

    Successeur de Jean-Philippe Elkaïm comme président de la Commission médicale d’établissement (CME), Ronan Largeau lit un court texte : « Je ne parlerai pas de 2014 et de 2015, années compliquées. La gestion de cette crise a été très discutable, il faut tourner la page, aborder sereinement 2016 et le challenge de la certification. »

    Le directeur Francis Bruneau saisit alors le micro, en même temps qu’une bonne partie du personnel quitte le restaurant. Il exprime son sentiment du devoir accompli : « Nous avons su nous rassembler pour définir une feuille de route pour les cinq prochaines années, ce qui n’était pas gagné au départ. Je suis content de partir au moment où elle a été adoptée. »

    « Ton comminatoire »

    Il dresse le bilan de ses trois années comme directeur de l’établissement, salue l’ensemble des 700 personnels, « médecins, soignants, administratifs et techniques ». Revient sur l’intervention de Marceline Sévérac, porte-parole « du syndicat minoritaire dans l’établissement [face à la CFDT], car il a perdu les élections il y a treize mois ».

    Il cite Voltaire, se dit choqué par « le ton autoritaire et comminatoire » de la représentante syndicale, loue « la vie démocratique très organisée d’un hôpital grâce aux instances », dit sa fierté « à la suite de la création de nouvelles activités » et de « la titularisation imminente de 10 % des contractuels de l’établissement (15 sur 160) ».

    « J’ai beaucoup apprécié travailler à Douarnenez. Je pense aussi que, pour une petite minorité, il faut regarder au-delà de 1924. 1924, c’est terminé. »

    Allusion aux grèves des sardinières : « Il y a eu des épopées qui, à leur époque, ont été extrêmement respectables, admirables. Mais aujourd’hui, est-ce qu’elles sont de mise ? L’avenir ne doit pas être systématiquement source d’inquiétude. »

    Gaël HAUTEMULLE.

    source: ouest-france 23-24 janvier 2016

    A lire également: Le Télégramme du 23/01/2016 Hopital-Ultime manif pour saluer le directeur (Rodolphe Pochet)

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