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250 manifestants à Douarnenez contre la loi « Sécurité globale » (OF.fr-21/11/18h29)
Les habitants de Douarnenez (Finistère) ont manifesté, ce samedi 21 novembre 2020, au lendemain de l’adoption par l’Assemblée du controversé article 24 du projet de loi « Sécurité globale
Le mot d’ordre a fait tache d’huile dans la cité Penn Sardin. Près de 250 manifestants ont défilé ce samedi 21 novembre 2020 dans les rues de Douarnenez contre le projet de loi « Sécurité globale », répondant ainsi à l’appel lancé par la Ligue des droits de l’Homme, mais aussi par des collectifs locaux et des citoyens via, notamment, les réseaux sociaux.
Malgré son allure festive, l’inquiétude était vive parmi les personnes présentes dans le cortège qui a traversé, dans la matinée, le centre-ville de Douarnenez, en passant par les Halles et le port du Rosmeur. Dans leur viseur : « la surenchère sécuritaire », « les violences policières » ainsi que les « menaces qui planent sur la liberté d’expression et d’information. »
« We will rec you »
Sur l’une des banderoles brandit par les manifestants en tête de cortège était d’ailleurs inscrit « We will rec you (nous vous enregistrerons) ». Un pied de nez à l’article 24 de la loi, adopté vendredi 20 novembre 2020 par les députés, qui pénalise notamment la diffusion d’images des forces de l’ordre « dans le but de porter atteinte à leur intégrité physique ou psychique. »
Pascal, documentaliste et habitant de Douarnenez, s’indigne : « cela veut dire que dans le cadre de mon travail je ne pourrai plus faire ce type d’image. » Le cortège, qui s’est élancé en fin de matinée, a marqué un arrêt devant les locaux de la gendarmerie, rue Duguay Trouin. Les manifestants ont alors sorti leur portable pour filmer et prendre des photos, en écho là aussi aux interdits formulés par le controversé article 24 de la proposition de loi.
Les manifestants présents ce samedi 21 novembre 2020 dans les rues de Douarnenez (Finistère) jugent l’article 24 du projet de loi « liberticide »
« Un ras-le-bol »
« Qu’on soit professeurs, agriculteurs ou artisans on se pose la même question », estime Camille. Cette Douarneniste d’une quarantaine d’années s’interroge : « pour quelle raison protège-t-on la police de nous ? » Les manifestants pointent également du doigt « l’utilisation de drones, mais aussi la reconnaissance faciale qui vont nous empêcher de pouvoir filmer la police », dénonce Valentine, 39 ans.
Au-delà de la loi « Sécurité globale », c’est l’expression d’un « ras-le-bol général qui est porté par les manifestants », estime Clémentine, 30 ans. Plusieurs manifestantes ont pris la parole pour dénoncer les violences faites aux femmes, à quelques jours de la de la journée internationale d’action contre les violences faites aux femmes. Place des Halles, Camille, l’une d’entre elles, a ainsi évoqué le cas de Julie, 25 ans, dont la demande de voir ses agresseurs présumés, des pompiers, être jugés pour « viol », a été rejetée par la justice.
Le « mur de la honte »
Plus loin, sur le Port du Rosmeur, c’est l’installation d’une barrière empêchant l’accès à la jetée – qualifiée de « mur de la honte » par les habitants – qui a également été pointée du doigt par les manifestants. Le conseil portuaire de Douarnenez a prorogé, vendredi 20 novembre, d’une année supplémentaire un moratoire à l’interdiction de la pêche de loisir sur le port.
Le « mur de la honte » figurait également parmi les revendications portées par les manifestants ce samedi 21 novembre 2020 à Douarnenez.
source: https://www.ouest-france.fr/
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Tags : Douarnenez, sécurité globale
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