Il y avait beaucoup de monde, dimanche après-midi 8 mai, devant la stèle rappelant le titre décerné en 1946 par l’État-Major des FTPF (Francs tireurs populaires français) au village de Trédudon-le-Moine, premier village résistant de France, en souvenir de ses actions durant la Seconde Guerre mondiale dont le 8 mai célèbre la fin. Une stèle dont le panneau explicatif a été tagué le 24 avril 2022, jour du souvenir des déportés, d’un BZH Libre, de deux hermines et recouvert de peinture.
« Ignoble démarche »
De nombreuses personnalités du Parti communiste français étaient présentes pour dénoncer ce que Pierre-Yves Thomas, représentant la Fédération 29 du PCF, a qualifié « d’ignoble démarche de personnages nostalgiques d’un temps révolu mais qui a, depuis quelque temps, des résurgences des plus inquiétantes ». Des mots que n’ont pu qu’approuver Gérard Lahellec, sénateur communiste des Côtes-d’Armor, et les représentants des Jeunesses communistes et du PCF national.
Lourd tribut
L’orateur a rappelé l’histoire du village, insistant sur « le lourd tribut payé par Trédudon lors des représailles nazies : vingt-deux fusillés, onze tués au combat et seize déportés, dont dix mourront dans les camps. Il a conclu en précisant qu’il « semblait nécessaire de se réunir, en ce 8 mai, afin de dire non à cet acte inqualifiable et aussi rendre hommage aux habitants de ce petit village de Centre-Bretagne qui ont maintenu, de juin 1940 à août 1944, une parcelle de France libre ». Hubert Le Lann, maire de Berrien, a, de son côté, fait part de son incompréhension et de son indignation face à un acte d’une imbécillité sans limite ». Il a tenu à préciser que les dégâts seraient bientôt réparés et que l’Anacr (Association nationale des anciens combattants et résistants), également représentée dimanche, participerait à la réfection du panneau.
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