Il flottait comme un air de rentrée des classes sur la place de la Liberté. Les mobilisations contre le passe sanitaire ont bien occupé une place importante de l’actualité estivale à Brest. Mais pour les syndicats, - CGT, FSU et Solidaires d’un côté et Force ouvrière de l’autre -, ce mardi 5 octobre marquait le retour des rassemblements massifs devant l’hôtel de ville, avant un défilé dans les rues brestoises.

Aux organisations historiques sont venues se joindre de nombreux jeunes, appelés à se mobiliser par l’UNL 29 (Union nationale lycéenne du Finistère), le CNT (Syndicat de lutte interprofessionnel), l’Alternative UBO, MJCF (Mouvement des jeunes communistes du Finistère) et les Jeunes insoumis de Brest.

De toute profession, de tous âges et d’horizons très divers, ils sont plus de 1 500 à avoir battu le pavé ce mardi en fin de matinée. « C’est important d’être là aujourd’hui, explique Pierre, 36 ans. La crise sanitaire a creusé certaines inégalités qu’il est important de défendre dès maintenant. Ils étaient temps de se mobiliser ».

Des étudiants « dans une vraie galère »

Comme dans de nombreuses villes en France, la question du pouvoir d’achat, des salaires et des conditions de travail était au cœur des revendications de cette « rentrée sociale ». Sans oublier la situation préoccupante de nombreux étudiants, que la crise sanitaire n’a fait qu’accentuer. « Autour de nous, on voit qu’il y a beaucoup de gens qui ont du mal à se loger, qui ont du mal à ne pas finir chaque mois avec un compte en banque dans le négatif, qui sont dans une vraie galère », témoigne Léa, étudiante à l’UBO. Comme elle, les lycéens et étudiants représentaient une part non négligeable des manifestants ce mardi.

Au micro, l’intersyndicale a rappelé les enjeux de cet automne social : « En cette rentrée, l’emploi est une des préoccupations essentielles des jeunes et du monde du travail. La précarité est en forte hausse et malgré une opposition unanime, la mise en place de la réforme assurance-chômage reste d’actualité. […] Nous exigeons l’augmentation des salaires et l’abandon définitif des contre-réformes des retraites et de l’assurance-chômage… ». Après un crochet par la rue Jean-Jaurès, l’hôpital Morvan et la faculté de Lettres, le cortège s’est dispersé vers 12 h 30 devant la sous-préfecture. Ça y est, l’heure de la rentrée a bien sonné.

1500 à 2000 manifestants ce 5 octobre à Brest

Rémy Quéméner

source: https://www.letelegramme.fr/