• À Brest, les pros du BTP restent soudés, les camions circulent au dépôt pétrolier. ( LT.fr - 17/03/22 - 20h46 )

    Au terme d’une journée sans avancée, les pros du BTP ont décidé de rester devant le dépôt pétrolier. Sans empêcher la reprise du trafic des camions-citernes remplis de carburant.Au terme d’une journée sans avancée, les pros du BTP ont décidé de rester devant le dépôt pétrolier. Sans empêcher la reprise du trafic des camions-citernes remplis de carburant. 

    Au troisième jour de présence devant le dépôt pétrolier de Brest, les pros du BTP ont reçu la visite des gendarmes mobiles, ce jeudi. Sans recours à la force. Les camions-citernes circulent.

    Les gendarmes arrivent. Avertis dans la matinée, les 150 professionnels du bâtiment qui se relayent, depuis mardi matin, devant le dépôt pétrolier de Brest, bloqué par le stationnement serré de dizaines de camions, tractopelles et autres machines de chantier, se tenaient prêts à recevoir les forces de l‘ordre, jeudi matin. Peu après 11 h, une vingtaine de gendarmes mobiles se sont approchés de la barricade enflammée par les occupants de la rue Alain-Colas, qui se sont retranchés plusieurs mètres derrière. « On ne va pas se battre. Notre métier, c’est terrassier, pas casseur », expliquait François Calvez, président de la CNATP-29, en faisant passer la consigne aux troupes. Les pompiers ont pu éteindre les flammes sans souci.

    Manifestants et forces de l’ordre ont évité les provocations, en se tenant éloignés les uns des autres tout au long de la journée.Manifestants et forces de l’ordre ont évité les provocations, en se tenant éloignés les uns des autres tout au long de la journée.
     

    Le pétrole circule à nouveau. L’effectif de gendarmerie ne s’est pas réduit à celui déployé en face des manifestants. Des militaires occupaient également les giratoires autour de la rue Alain-Colas et, comme s’en sont aperçus les manifestants, vers 11 h 30, le site du dépôt pétrolier en lui-même. Les trois camions-citernes retenus depuis mardi allaient pouvoir s’échapper, à plein, vers des stations-service, en empruntant une issue secondaire. D’autres véhicules suivaient.

    PHOTO Lionel Le Saux / LE TELEGRAMME. BREST (29) : Au troisieme jour du blocage du depot petrolier du port de Brest par des entreprises du BTP, des pompiers sont intervenus pour eteindre le feu a l'enL’encerclement des pros du bâtiment sur leur barrage a permis à la gendarmerie de prendre le contrôle du dépôt pétrolier et de faire redémarrer le trafic des camions-citernes, du site vers les cuves des stations-service. 
     

    « C’est bien que les gens récupèrent le gazole ». Les manifestants n’ont pas pu interrompre la reprise du trafic du dépôt : « Les gendarmes nous empêchaient de sortir », explique Bruno Corre. Le directeur adjoint d’une entreprise de 26 salariés ne se vexe cependant pas trop de la ruse des forces de l’ordre. « C’est bien que les gens récupèrent le gazole pour aller travailler. On n’a pas créé de totale pénurie mais les gens savent que l’on est là et pourquoi. Ce mouvement est vital pour moi ».

    Ils restent. « On reste », a prévenu François Calvez, en fin d’après-midi. La journée n’a offert aucune avancée dans les revendications des artisans BTP, « oubliés » des mesures de réduction du coût du carburant annoncées mercredi soir. « On attend des propositions », a glissé, évasivement, le président de la CNATP-29. Les professionnels se préparaient donc à passer une nouvelle nuit devant le dépôt pétrolier.

    Visioconférence avec Marine Le Pen. En fin d’après-midi, des manifestants se sont entretenus, pendant 30 minutes, par visioconférence, avec Marine Le Pen. « L’équipe du Rassemblement national a été la plus réactive. Nous avons entendu ses propositions de prix du carburant adapté aux crises. Nous attendons maintenant ce que soutiennent les autres candidats à la présidentielle pour faire le tri », explique Bruno Corre. De passage à Brest, vendredi, Nicolas Dupont-Aignan pourrait venir sur le barrage. Des discussions sont en cours avec l’équipe de campagne de Jean-Luc Mélenchon.

    PHOTO Lionel Le Saux / LE TELEGRAMME. BREST (29) : Au troisieme jour du blocage du depot petrolier du port de Brest par des entreprises du BTP, des pompiers sont intervenus pour eteindre le feu a l'enDes manifestants ont échangé, pendant trente minutes, en visioconférence, avec Marine Le Pen. Ils doivent recevoir, sur site, Nicols Dupont-Aignan, ce vendredi, et sont en contact avec l’équipe de campagne de Jean-Luc Mélenchon. « Notre métier n’a pas de couleur politique mais tous les moyens de faire remonter nos revendications sont bons », explique François Calvez, président de la CNATP-29. 
     

    Un patron au tribunal pour refus de réquisition de sa dépanneuse. Il avait refusé la réquisition préfectorale de sa dépanneuse de poids lourds pour évacuer les machines du barrage devant le dépôt pétrolier : « Ces pros du bâtiment, ce sont mes clients », a justifié Dominique Tanguy, patron d’une entreprise de remorquage de Plouzané. Une prise de position qui lui a d’abord valu une convocation en gendarmerie pour garde à vue, finalement réduite à deux heures d’audition libre. Rameutés par sa femme, Valérie, des collègues remorqueurs de tout le Nord-Finistère ont mis la pression en occupant, vers 16 h 30, le rond-point de Pen-ar-C’hleuz. Dominique Tanguy doit néanmoins répondre à une convocation au tribunal judiciaire de Brest, le 25 mai prochain.

     
    Dominique Tanguy (à droite) a été accueilli avec soulagement par ses salariés et sa femme, au bord du rond-point de Pen-ar-C’hleuz, à sa sortie d’audience en gendarmerie. De nombreux collègues du NordDominique Tanguy (à droite) a été accueilli avec soulagement par ses salariés et sa femme, au bord du rond-point de Pen-ar-C’hleuz, à sa sortie d’audience en gendarmerie. De nombreux collègues du Nord-Finistère ont répondu à la mobilisation solidaire. 

    Solidarité. Les artisans des travaux du bâtiment ne sont pas seuls. Ce jeudi, ils ont reçu le renfort d’un constructeur de maisons du Nord-Finistère : « Sans terrassier, pas de maison. Nous sommes tous dans le même bateau ». En fin d’après-midi, c’est un bruyant cortège de dépanneuses qui a tenté de rejoindre, en vain, le barrage. Tout juste sorti de son audition à la gendarmerie, Dominique Tanguy a quand même pu serrer la main des manifestants. « Cette solidarité interprofessionnelle fait chaud au cœur ».

    Source : https://www.letelegramme.fr

    Auteur : Yann Le Gall

    « Prix du gazole : les infirmiers libéraux veulent des mesures compensatoires. ( LT.fr - 17/03/22 - 17h19 )Présidentielle : Macron annonce une guerre sociale encore plus féroce en cas de 2ème mandat (linsoumission.fr-18/03/22) »
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