Une bonne centaine de psychologues se sont mobilisés, ce mardi 28 septembre, devant la fac de lettres à Brest, pour dénoncer certaines décisions gouvernementales concernant leur profession.
« Défendre un accès aux soins psychiques pour tous, sans discrimination et sans tri parmi les patients, parce que c’est le risque avec ce qui est mis en place » : voilà pourquoi les psychologues étaient réunis devant la faculté Victor-Ségalen, ce mardi 28 septembre à Brest.
Les assises de la santé mentale et de la psychiatrie se déroulaient au niveau national ces lundi 27 et mardi 28. Un appel à manifester a été lancé à Brest, comme à Rennes. Ils étaient une centaine devant la faculté de lettres à midi, 150 au plus gros de la mobilisation, selon Vincent Madec, secrétaire adjoint départemental de Sud santé sociaux.
« On n’est pas des paramédicaux »
Les professionnels de la psychologie ont exprimé leur mécontentement sur des projets du gouvernement. « Des décisions qui ont été prises à l’écart du processus démocratique », soulignent Laëtitia, Catherine et Maëlys, venues d’un établissement de santé à Roscoff.
La paramédicalisation du secteur est contestée. « On n’est pas des paramédicaux », appuient Gaëlle et Valérie, venues de l’Établissement public de santé mentale (EPSM) du Sud-Finistère. Leur collègue, Vincent, confirme : « On est des professionnels des sciences humaines ».
Des orientations thérapeutiques multiples
La création d’un ordre des psychologues est loin de faire l’unanimité. Il existe déjà des syndicats et des associations de psychologues, « qui n’ont pas été consultés sur ce projet », indiquent les manifestants. Franck Monfort, secrétaire départemental santé et action sociale à la CGT, rappelle que « la pluralité des approches est très importante ». Une variété des courants et d’approches thérapeutiques existe. « Ils sont mis en danger avec la prescription médicale nécessaire aux séances ». Il serait en effet nécessaire de consulter son médecin traitant avant de pouvoir aller chez le psy.
À Brest, les professionnels de la santé mentale défendent la pluralité des approches thérapeutiques, qui est remise en question.Des membres de la CGT et de Sud Solidaires ont été reçus par le sous-préfet en début d’après-midi. « Il fera remonter nos revendications au ministre de la Recherche et de l’Enseignement supérieur, ainsi qu’à celui de la Santé », rapporte Vincent Madec.
Source : https://www.letelegramme.fr
Auteur : Séverine Floch