Les enseignants des lycées professionnel et technologique Chaptal de Quimper s’inquiètent du non-remplacement de l’assistante sociale, en arrêt depuis le début de l’année scolaire. Ils s’interrogent « sur les moyens mis en œuvre par le Rectorat pour trouver un personnel qualifié ».
« Nos lycées accueillent une forte proportion de familles issues de catégories socioprofessionnelles défavorisées : 36 % pour le lycée technique, 48 % pour le lycée professionnel, rappellent les enseignants dans un communiqué. En l’absence de l’assistante sociale, les dossiers de demande d’aide doivent être traités à l’interne par une personne du service d’intendance et avec l’aide d’un personnel des services départementaux de l’Éducation nationale ».
« Manque d’accompagnement des familles »
Les enseignants s’inquiètent du manque d’accompagnement des familles.
« Aucune commission fonds social des lycéens n’a été réunie depuis le début de l’année, écrivent-ils. Très peu de dossiers ont été déposés en raison de l’absence d’accompagnement pour leur constitution. Si le traitement administratif de ces dossiers a pu être réalisé, il n’en va pas de même de tout le travail d’accueil, d’écoute et d’accompagnement des élèves et de leurs familles dans ces démarches souvent difficiles, à la fois administrativement et psychologiquement. Beaucoup de demandes ne sont, de ce fait, pas formulées ».
« Le contexte actuel accentue la détresse financière et ses conséquences psychologiques pour les familles, ce qui rend d’autant plus nécessaire un accompagnement personnalisé pour les démarches de demande d’aide, ajoutent les signataires. Les personnels de la vie scolaire effectuent aussi un travail d‘écoute et d’accompagnement mais il ne peut remplacer celui effectué par l’assistante sociale, et ce, d’autant moins que cela ne recouvre pas leur domaine de compétences et qu’ils sont déjà très occupés par l’ensemble des tâches de vie scolaire ».
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