Les lieux de culte sont ouverts, et pas les cinémas ? Eh bien, dans le cadre des Gras, le Club, à Douarnenez, s’est converti ce dimanche au pastafarisme !
« Nous dénonçons l’absurde par l’absurde, lançons une sottise pour chasser les autres, c’est bien dans l’esprit des Gras ». Annig Streiff, présidente de l’association Toile d’Essai qui gère le cinéma Le Club à Douarnenez, résume ainsi la conversion opérée ce dimanche. Pour dénoncer le fait que les cinémas restent fermés tandis que les lieux de culte sont ouverts, il a été décidé de transformer l’endroit en église dédiée au « pastafarisme », religion qui met la nouille au firmament et dont la divinité est le « Monstre en spaghetti volant ». Annig Streiff, devenue pour l’occasion la « grande pâtesse », a présidé une cérémonie suivie par une centaine de personnes, des adhérents de l’association principalement.
« Différence de traitement »
« La salle de ce cinéma associatif est vide tandis que les églises de la ville sont autorisées à rester ouverte : cette différence de traitement est incompréhensible », lance Delphine, l’une des participantes. Derrière le discours de fond, le ton était à l’humour. Le public a été béni par des jets de nouilles et l’auteur de ces lignes a reçu une coquillette dans l’œil. Plusieurs chants, dont l’un à la gloire de « l’eau des nouilles », ont ainsi retenti dans la rue Berthelot, sous l’œil attentif des gendarmes. La cérémonie s’est rapidement achevée, avec la promesse de se revoir prochainement au Club devant un bon film. Pourquoi pas un western spaghetti ?
Rodolphe POCHET
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