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À Douarnenez, on célèbre la journée des femmes en chansons (OF.fr-6/03/21-18h11)
À l’appel du Planning familial, des femmes ont investi les rues de Douarnenez en chansons.
Samedi 6 mars 2021, soit deux jours avant la journée internationale des droits des femmes, Douarnenez (Finistère) a répondu à l’appel du Planning familial. En chansons et en slogans, des voix féminines ont résonné dans les rues et sur les marchés pour revendiquer plus d’égalités.
« Nous sommes fortes, nous sommes fières, féministes, radicales et en colère. » Les voix féminines résonnent dans les rues douarnenistes ce samedi 6 mars 2021. À l’appel du Planning familial de Douarnenez (Finistère), des femmes, la plupart vêtues de rouge, chantent et scandent pour défendre leurs droits. Deux jours précédents la journée internationale des droits des femmes.
« Comme les gens travaillent le 8 mars, c’est plus significatif de sortir dans la rue samedi », précise Anne Scolari, coprésidente du Planning familial de Douarnenez. Ajoutant que « la crise sanitaire a accentué les violences et la précarité féminine ».
La scène ouverte à l’ambiance festive débute sur le marché de Tréboul. Libre à chacune de prendre la parole et de pousser la chansonnette. À commencer par « L’hymne des femmes », chanson des sardinières par excellence. « Dans la ville rouge, on est solidaire. Et de leur victoire, les femmes sont fières. À Douarnenez et depuis ce temps, rien ne sera plus jamais comme avant. Écoutez l’bruit d’leurs sabots C’en est fini de leur colère, Écoutez l’bruit d’leurs sabots. C’est la victoire des sardinières », reprennent en rythme la vingtaine de femmes réunies.
Plus de reconnaissance
Les chansons s’enchaînent, Bella Ciao, Canción sin miedo. Dans le petit groupe, Annick, à l’arrière du peloton, augmente le volume et argumente. « Il y a encore du boulot. Les femmes doivent être reconnues au même titre que n’importe qui, dans le travail, dans le salaire. Il faut que l’on arrête de nous rabaisser », clame-t-elle. Bien qu’elle reconnaisse une avancée « encore bien trop lente » et une prise de conscience de la jeunesse malgré tout.
La scène ouverte se poursuit ensuite sur le marché des Halles. Là encore, les chansons et la lecture de textes puissants animent la place et très vite une cinquantaine de personnes forment un cercle. L’une d’elles prend la parole : « Quand on brise le silence on comprend combien d’autres personnes attendaient la permission de faire la même chose. Chacune d’entre nous, ne sera jamais plus réduite au silence. »
Une scène ouverte féministe s’est organisée sur le marché des Halles.Dénoncer les conditions des femmes
Certaines, poèmes en main, les lisent à haute voix. Comme cette jeune femme, qui chaque 8 mars, rapporte un texte écrit il y a quatre ans au Guatemala à la suite d’un féminicide de masse. « Le 7 mars 2017, à Guatelama, 80 jeunes filles résidentes dans un foyer pour mineurs, subissant régulièrement de la torture, de la maltraitance et de l’exploitation sexuelle, ont fugué pour dénoncer ces faits, mais ramenées de force par la police puis enfermées à clé dans une pièce qui a pris feu. Le lendemain, 40 filles brûlaient pendant que nous marchions. Contre tous les féminicides. Ni oubli, ni pardon. Exigeons justice et vérité », proclame-t-elle.
Dimanche 7 mars à 14 h 30, le Planning familial de Douarnenez manifestera place Saint-Corentin à Quimper (Finistère) aux côtés d’autres organismes dont Solidaires 29, FSU 29 et le comité de défense de l’hôpital de Concarneau. Cette fois, vêtus en violet.
source: https://www.ouest-france.fr/
« À Douarnenez, un samedi de puissantes paroles féministes (LT.fr-6/03/21-14h20)À Brest, une vingtaine de gilets jaunes positionnés à Pen-ar-C’hleuz (LT.fr-6/03/21-18h) »
Tags : Finistère, Douarnenez, droits des femmes, mobilisation
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