• À Kerlaz et Quimper, le ras-le-bol des salariés de l’IME La Clarté (LT.fr-21/10/21-18h40)

    Les salariés en grève se sont rassemblés à l’IME de Kerlaz, ce jeudi. Les salariés en grève se sont rassemblés à l’IME de Kerlaz, ce jeudi.

    Une majorité des 95 salariés de l’association Championnet, qui gère des instituts médico-éducatifs à Kerlaz et Quimper, a fait grève, ce jeudi. Rassemblés à Kerlaz, ils dénoncent la dégradation de leurs conditions de travail et un manque de communication avec la direction.

    « On ne fait pas souvent parler de nous mais là, c’est trop » : une majorité des 95 salariés de l’association Championnet se sont rassemblés ce jeudi, à l’Institut médico-éducatif La Clarté de Kerlaz (site du Vieux-Châtel), que fréquentent 70 jeunes de 15 à 20 ans atteints de déficiences mentales et troubles associés. En grève, les salariés dénoncent la dégradation continue de leurs conditions de travail depuis plusieurs années, à Kerlaz ou sur les trois autres sites finistériens de l’association, à Quimper notamment, où un second IME accueille 35 enfants de 6 à 15 ans.

    « Ils ont besoin d’une ambiance apaisée »

    « Nous n’avons plus de médecin psychiatre depuis la rentrée, un comble pour un institut médico-éducatif ! », tonnent les grévistes. Ils critiquent également le non-remplacement par la direction du poste de directeur adjoint, vacant depuis quelques mois, et un turnover qualifié d’incessant sur les postes de cadres. « Cela génère une surcharge de travail sur les autres cadres. À Kerlaz, sur la partie éducative, le chef de service est seul pour suivre les projets individuels de 70 jeunes », illustrent les manifestants. Les éducateurs, eux, n’ont « plus de temps pour se réunir, discuter entre eux pour faire de la coordination. La pédagogie, ça se discute, ça se réfléchit, ça s’élabore ».

    «Ce sont des gamins très sensibles, ils ont besoin d’une ambiance apaisée. C’est important que nous soyons tous les jours en forme»

    Conséquence : le mal-être des salariés de l’association serait ressenti par les jeunes et leurs parents. « Ce sont des gamins très sensibles, ils ont besoin d’une ambiance apaisée. C’est important que nous soyons tous les jours en forme ». Ils constatent une recrudescence des « passages à l’acte » : ils se traduisent par une tendance au repli sur soi, ou par des actes violents de certains jeunes sur d’autres pensionnaires. « Ils ont besoin d’un cadre précis et d’une réponse disciplinaire adaptée en cas de mauvais comportement. Aujourd’hui, ce cadre n’est plus posé », affirment les grévistes, très critiques également sur le manque de moyens matériels dont ils disposent (notamment en matière de véhicules), et la vétusté des locaux kerlaziens, dont certains seraient infestés par le radon.

    « Le dialogue social a toujours été très bon »

    Ils ont pu exposer toutes ces revendications, ce jeudi après-midi, lors d’une rencontre avec Marie Scotet, directrice de l’association dans le Finistère depuis décembre 2019. Cette dernière regrette que « les revendications des salariés n’aient pas été adressées en amont à la direction, alors que le dialogue social a toujours été très bon. Nous avons fermé l’établissement lundi après-midi pour que le personnel puisse rejoindre une manifestation organisée à l’IME de Briec, parce que notre secteur souffre actuellement. Nous avons dû ramener les jeunes de manière anticipée chez eux, et ils n’ont pas pu venir ce jeudi non plus, ça fait beaucoup ».

    Marie Scotet assume également le choix de ne pas remplacer le poste de directeur adjoint pour le moment. « Un audit a été mené sur l’organigramme, nous venons d’en avoir les résultats », précise la directrice, qui indique être à la recherche d’un médecin psychiatre, sans succès. « Mais le suivi médical et psychiatrique des jeunes continue d’être assuré avec leur médecin référent ». Concernant les locaux et de possibles travaux, enfin, elle dit « ne pas vouloir se rejustifier par voie de presse », mais évoque tout de même l’existence d’un « important projet architectural » sur le site de Kerlaz.


    Dimitri L'Hours

    source; https://www.letelegramme.fr/

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