Près de 300 personnes sont rassemblées depuis 15 h, ce samedi 19 décembre 2020, place Aristide-Briand à Lorient (Morbihan), pour une nouvelle marche des Libertés.

Près de 300 personnes se sont rassemblées à 15 h, ce samedi 19 décembre 2020, place Aristide-Briand à Lorient (Morbihan), pour une nouvelle marche des Libertés.

À l’appel de nombreuses associations, partis et syndicats, l’UCL, le PCF, les Gilets jaunes de Lorient, la Ligue des droits de l’homme, l’UDB, la CGT, la FSU, France Palestine, Solidaires, Génération S, les Insoumis, alternative libertaire près de 300 personnes se sont rassemblés à 15 h ce samedi 19 décembre 2020, place Aristide-Briand à Lorient (Morbihan).

Près de 300 personnes sont rassemblées depuis 15 h, ce samedi 19 décembre 2020, place Aristide-Briand à Lorient (Morbihan), pour une nouvelle marche des Libertés. 

L’abandon de l’article 24 du projet de loi sur la sécurité globale et la réécriture annoncée du texte n’a pas été jugée suffisante. « Ce n’est qu’une partie d’un projet de loi qui vise à mater la contestation », martèle le porte-parole de l’appel unitaire. En dénonçant « les atteintes graves aux libertés d’informer, de manifester, d’opinion et de s’organiser ». 

Déambulation dans le centre-ville

La manifestation se poursuit à travers une déambulation dans le centre-ville. Portée par le slogan « police partout, justice nulle part ».

Il y a là Marguerite, une retraitée Lorientaise. Sa pancarte résume son état d’esprit : « Oui au vivre ensemble. Non aux lois liberticides ». Elle n’a raté aucun des rassemblements contre la loi de sécurité globale et ne se satisfait pas de l’abandon de l’article 24. « C’est toute la loi qu’il faut retirer. On va vers une privatisation de la police ». Kelig qui porte haut son drapeau Lutte ouvrière dit elle aussi sa colère contre ce « gouvernement qui veut renforce l’arsenal contre tous ceux qui combattent sa politique ».

Dix fois moins ce samedi

Ils étaient 3000 à manifester à Lorient, le 28 novembre 2020. Ils sont dix fois moins ce samedi. « Les gens sont sans doute accaparés par la préparation des fêtes », estime Maryline une jeune mère de famille pour qui la réécriture de la loi impose « de rester vigilant ». Eric, chauffeur routier de 57 ans, militant Force ouvrière et Insoumis, est quant à lui plus définitif sur le constat. Il s’inquiète d’« un état de droit dans le mur. On n’est pas des Rouges avec le couteau entre les dents. On est simplement des citoyens qui se mobilisent. Je ne pensais pas vieillir dans un pays qui prendrait cette tournure-là », insiste-t-il.

Nouvelles mobilisations en janvier ?

Vers 16 h 30, le cortège s’est dispersé, après une grande boucle à travers le centre-ville et une halte devant le commissariat. Pour Robin Danilo, porte-parole de l’appel unitaire, il s’agit désormais de laisser passer les fêtes, pour mieux rebondir l’an prochain. « On a dans l’idée de repartir en janvier, avec de nouvelles mobilisations ».

Renaud GARNIER

source: https://www.ouest-france.fr/