Alors qu’il faisait un temps à ne pas mettre un masque dehors, les manifestants anti-passe sanitaire ont remis le couvert ce samedi 8 janvier 2022, pour leur 24e samedi de mobilisation à Vannes (Morbihan). Ils étaient un peu plus de 800.

À Vannes ( Morbihan), après deux semaines sans manif (25 décembre et 1^er janvier), chauffé à blanc par les propos d’Emmanuel Macron en début de semaine, le cortège a atteint les 800-900 personnes.

Il a très souvent scandé des « Macron, on t’emmerde. » Parfois suivis de slogans réservant le même sort à « Castex, Véran, Pécresse, Zemmour »…

Les slogans, en réponse à Emmanuel Macron, ont fleuri ce samedi. Il faut dire qu’ils étaient bien arrosés. 

800 à 900 manifestants étaient présents au plus fort de la manif anti-passe.

Quelques-uns s’étonnent d’ailleurs de ne pas voir de policiers devant eux, comme d’habitude. Ils vont vite comprendre, à l’approche du Palais des Arts, que c’est ici que les forces de l’ordre se sont concentrées.

Le secteur est d’ailleurs bouclé, en raison d’une manifestation antifasciste pour « accueillir » un meeting de Zemmouriens (Jean Messiha, Jacline Mouraud…) qui se déroulera sans heurts.

24e manifestation des anti-passe sanitaire à Vannes, ce samedi 8 janvier. Ils étaient particulièrement en colère cette fois, après les propos d’Emmanuel Macron en début de semaine. 

Propos « choquants et insultants »

Les anti-passe ne s’attardent pas sur place et filent, sans parcours défini à l’avance, direction la gare, puis devant l’hôpital de Vannes. Sans être toujours d’accord entre eux : « Faut pas qu’on reste ici, sur le rond-point devant l’hôpital ! s’emporte un homme. Vu la longueur du cortège, ça peut bloquer l’accès des ambulances ! »

« On est là pour les soignants », veut justifier un autre. « Mais je suis soignant ! » lâche le premier. Retour en ville, via l’intra-muros.

Beaucoup de pancartes en référence aux propos d’Emmanuel Macron en début de semaine. | 

Ce qui fait l’unanimité, c’est la colère contre le président de la République. « Il a tenu des propos intolérables. C’est un déshonneur. Il coule la France », estiment Camille et Marie, des environs de Vannes.

Même Sunka, le chien de Maëla, porte une affichette anti-Macron. « Ce craquage du président, c’était quasiment attendu, mais il y a une façon de le dire. Pour moi, il est en dehors de sa fonction », ajoute Maëla, de Saint-Jean-Brévelay.

« C’est choquant, insultant et un peu surprenant d’un président », trouve Loïc, un père de famille, avec ses deux enfants de 9 et 7 ans. « Naturellement qu’on est des citoyens ! Comment ne pas s’inquiéter quand on nous impose un vaccin qui n’empêche pas la maladie ni la propagation ? Pour moi, tout est incohérent depuis le début. »

Beaucoup de pancartes en référence aux propos d’Emmanuel Macron en début de semaine. 

Après plus de deux heures et environ 7 km, alors que la pluie redouble, il reste une centaine de manifestants sur un barrage filtrant sur le port, sous quelques fumigènes. Les policiers qui arrivent pour jauger les moyens à envoyer se font traiter de « collabos ».

« Je vais me rentrer, rigole un anti-passe qui n’est pas en sucre. J’ai les chaussettes, le pantalon et même le slibard trempé ! »

Après plus de 2 h de marche sous la pluie et environ 7 km, les derniers manifestants ont fait un barrage filtrant sur le port de Vannes.