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Affaire Vincenzo Vecchi. L’ex-activiste italien se pourvoit, lui aussi, en cassation (OF.fr-12/11/20-
Vincenzo Vecchi (à gauche) au tribunal d’Angers, le 2 octobre 2020.
Dans cette affaire, le parquet général s’est pourvu en cassation après la décision rendue le 4 novembre dernier par la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Angers (Maine-et-Loire). Les soutiens de l’ex-activiste italien réfugié en Bretagne contre-attaquent et saisissent la Cour de cassation sur l’ensemble du dossier.
Près de vingt ans après la manifestation anti-G8 de Gênes, le quadragénaire italien Vincenzo Vecchi, installé depuis neuf ans à Rochefort-en-Terre (Morbihan), attend encore de savoir si la justice française appliquera le mandat d’arrêt européen qui plane au-dessus de sa tête.
Son comité de soutien pensait l’affaire terminée après la décision de la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Angers (Maine-et-Loire) le 4 novembre 2020. La juridiction angevine avait décidé de ne pas remettre l’ancien militant italien aux autorités de son pays, au motif que la peine principale de dix ans de prison encourue par M. Vecchi pour « dévastation et pillage » n’avait pas d’équivalent en France.
« Obstination du parquet »
« Nous pensions qu’il était de l’honneur de la justice d’en rester là, comme le demandaient les signataires de la Tribune (dont Christiane Taubira, Eva Joly et Marylise Lebranchu) parue dans Le Monde le 5 novembre. Pourtant le procureur d’Angers se pourvoit en cassation en soutenant l’accusation italienne de « Dévastation et Pillage », issue d’une loi fasciste, sur la base du « Concours Moral » qui permet de condamner quelqu’un sur sa simple présence lors d’une manifestation. » Le comité de soutien dénonce ce qu’il estime être « une obstination du parquet, pourtant censé être le garant des libertés individuelles ? »
« Absurdité de la situation »
Devant cette décision, Vincenzo Vecchi se pourvoit lui aussi en cassation « incidente » (qui portera sur l’ensemble du dossier) « sur la base des solides arguments juridiques développés par ses avocats. Nous espérons que la Cour de Cassation saura enfin faire cesser l’absurdité de la situation actuelle, en s’appuyant sur le bon sens et la justice. »
Condamné en 2009 à douze ans et demi de prison, Vincenzo Vecchi faisait partie des « dix de Gênes », dix militants condamnés, souvent à des peines très lourdes, pour les affrontements du G8. Il avait été arrêté le 8 août 2019 dans sa commune du Morbihan, où il travaillait comme peintre en bâtiment depuis de nombreuses années. Après trois mois de détention, il a été libéré le 15 novembre 2019 par la cour d’appel de Rennes, qui a jugé irrégulière « la procédure d’exécution » du mandat d’arrêt européen. La Cour de cassation avait finalement renvoyé l’affaire devant la cour d’appel d’Angers.
source: https://www.ouest-france.fr/
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Tags : Morbihan, pourvoi en cass, Vincenzo Vecchi
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