• Amiante : union sacrée autour des ouvriers de la navale, à Brest. ( LT.fr - 09/01/22 - 18h00 )

    Personne n’a oublié les grandes mobilisations en faveur de la navale et de l’emploi à Brest (Brest debout en 1996). Pour ce nouveau combat face à l’amiante, on n’en est pas encore à ces marches massivPersonne n’a oublié les grandes mobilisations en faveur de la navale et de l’emploi à Brest (Brest debout en 1996). Pour ce nouveau combat face à l’amiante, on n’en est pas encore à ces marches massives dans la cité du Ponant, même si une certaine unanimité s’est emparée du sujet. Ici, la cinquantaine de manifestants de Damen, il y a une semaine. 

    L’amiante n’a-t-il pas assez tué ? Les ouvriers de chez Damen et les portuaires de Brest continuent d’exprimer leur opposition au Repérage avant travaux (RAT) et à leur sortie du dispositif Amiante (ACAATA). Ils sont soutenus de tous les côtés.

    Malgré les interdictions de 1997 et 2005, l’amiante est encore trop présent à bord des navires qui viennent se faire réparer en France. Malgré les dispositifs et matériels de protection, les ouvriers sont toujours exposés à cette substance. Le risque d’exposition accidentelle perdure…

    La question fait si peu débat qu’aujourd’hui, la direction du chantier naval et la chambre de commerce et d’industrie métropolitaine Bretagne Ouest (CCIMBO), chargée des portuaires, soutiennent le combat de leurs salariés. Sans le dire expressément, ils craignent la perte de compétitivité que ferait émerger le « Repérage amiante avant travaux » (RAT) seulement appliqué en France, et connaissent le risque de déclencher la maladie des années après l’exposition.

    Députés de la majorité à leurs côtés

    Les grévistes ont donc aujourd’hui l’aval de leur direction, ce qui en fait un conflit pour le moins inédit. Pour ajouter à la singularité à leur action, les deux députés brestois de la majorité présidentielle sont à leurs côtés en demandant une harmonisation européenne.

    Ils défendent la compétitivité du port de Brest et connaissent sur le bout des doigts les ravages de l’amiante, puisqu’ils accompagnent, depuis le début de leur mandat, les nombreuses victimes de l’amiante.

    Même le sous-préfet de Brest, Jean-Philippe Setbon, quelque peu refroidi après l’incendie du portail de la sous-préfecture brestoise, le 17 décembre dernier, reste mobilisé sur le sujet. Il a rompu le dialogue avec les manifestants, mais n’a pas coupé ses efforts et continue de remonter les inquiétudes sur le sujet.

    « Juste combat » pour Mor Glaz

    Enfin, dans la droite ligne de cette « union sacrée », l’association Mor Glaz soutient les ouvriers dans ce juste combat. « Vous devez exiger le maintien de l’ACAATA (Allocation de cessation anticipée d’activité des travailleurs de l’amiante). Soyez exigeants, soyez prudents, l’amiante est un produit qui tue ! Cette fibre qui provoque plus de 100 000 morts, zéro coupable, de 2 500 à 5 400 cancers, 1 700 à 3 800 morts liés à l’amiante chaque année ! ».

    Pour l’association parisienne Robin des Bois, « La cartographie préventive de l’amiante dans les navires en réparation est indispensable ! » . « En 2010, des chantiers de construction navale en Turquie utilisaient encore de l’amiante dans des compartiments machine et dans les joints d’étanchéité. Le chimiquier Caroline-Essberger, livré en 2010 à une compagnie hollandaise avec un certificat "asbestos free" (sans amiante) et construit par un chantier turc à Eregli, comportait en fait 5 000 joints d’étanchéité et tuyaux contenant de l’amiante. Au moins un remorqueur construit en Chine et livré à l’Australie en 2015 contenait de l’amiante malgré un "asbestos free certificate" ».

    « Oui dans toute l’Europe ! »

    « C’est pourquoi Robin des Bois est favorable au principe du RAT, qui devrait être une mesure imposée dans tous les pays de l’Union européenne, écrit l’association. Il devrait aussi être élargi à tous les navires des flottes militaires. La France, qui est à la présidence de l’Union européenne, devrait s’emparer de ce sujet. Bien entendu, les travailleurs dans les chantiers de réparation navale doivent continuer à bénéficier de l’ACAATA étant donné qu’ils sont toujours exposés à cette substance indiscutablement cancérogène ».

    Source : https://www.letelegramme.fr

    Auteur : Stéphane Jézéquel

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