Collectifs, associations, pétitions pour la défense de l’environnement fleurissent actuellement sur Belle-Ile. Dernière en date, celle initiée par le Bellilois d’adoption Éric Guillot, et qui a déjà recueilli plus de 10 000 signatures en une semaine.
« J’espérais que cette pétition rédigée sur un coin de table lundi 27 juillet dernier recevrait un bon accueil du public, mais je n’imaginais pas une minute qu’elle serait à ce point plébiscitée ». Pour Éric Guillot, Arradonnais installé une partie de l’année à Belle-Ile depuis près de 30 ans, les quelque 10 000 signatures rassemblées en une semaine à peine contre les 2 000 envisagées, sont une véritable surprise, mais surtout elles prouvent tout l’intérêt que les gens d’ici et d’ailleurs, portent à la préservation de l’environnement concernant Belle-Ile. Intitulée « Création d’un collectif apolitique contre la perte d’identité de Belle-Ile-en-Mer, qui remet en cause l’harmonie et l’équilibre fragile de ses habitants et des générations futures », elle est actuellement adressée à Tibault Grollemund, maire de Palais et soulève plusieurs thématiques environnementales notamment les éoliennes, flottantes et le tourisme : par voie aérienne (hélicoptères et avions), par voie maritime (croisières), investisseurs (hôtels/restaurants, vignoble…). Éric Guillot qui souhaite interpeller les élus et créer dans la foulée une nouvelle association sur le thème « Préserver l’identité environnementale de Belle-Ile » s’interroge « à qui profiteront réellement ces transformations ? » et s’inquiète « Belle-Ile, un nouvel eldorado de la finance sans scrupule ? Qu’adviendra-t-il de sa renommée légendaire si bien nommée ? » Proposant « C’est aux citoyens de prendre part aux décisions de son devenir avec leurs élus ».
Une commission environnementale intercommunautaire
Interrogé sur cette initiative, Tibault Grollemund, se dit très attentif, mais ne souhaite pas « prendre position dans l’immédiat ». Nouvellement élu comme maire, il veut se laisser le temps de la réflexion. « Il y a de nombreuses associations environnementales existantes ou en cours de constitution sur Belle-Ile, preuve que le sujet est très sensible. Mais Palais, n’est pas la seule commune concernée et il est important d’aborder le sujet de l’environnement dans sa globalité. C’est la raison pour laquelle dès le mois de septembre une commission environnementale sera mise en place au niveau de l’intercommunalité ». Une manière plus pertinente et plus calme de travailler selon l’élu.