• Bolivie : 5 raisons de faire les élections maintenant face au mauvais gouvernement (Bolivar Infos 11/05/20)

     

    Nous, les organisations urbaines des secteurs professionnels, sociaux et territoriaux de Cochabamba, inquiets à cause de la très mauvaise gestion du Gouvernement de fait et de ses menaces de destruction des conquêtes sociales obtenues par le peuple bolivien avec beaucoup de sacrifies, dans l'exercice de leur droit constitutionnel légitime, déclarons que les élections sont urgentes :

    1.Pour la santé pour tous. 

    Le régime a enfermé les gens grâce à des mesures coercitives mais n'a pas pris de mesures sanitaires réelles contre le coronavirus.Les tests manquent et le peu qu'il y en a semblent être réservés aux privilégiés comme la famille des ministres. Ils louent des hôtels de luxe au lieu d'aménager les hôpitaux qui doivent être livrés et ceux qui existent déjà. La santé fait partie de la vie et sa protection est intégrale mais n'est pas assurée pour tous comme elle devrait l'être. Le seul plan du Gouvernement face à la pandémie est la répression et nous savons que les balles et les bottes ne pourront jamais vaincre un virus. Cela arrivera encore moins quand on n'a pas été capable d'équiper ni de former des médecins et des infirmiers et même pas la Police et les Forces Armées et qu'on a déjà plusieurs morts parmi les travailleurs de la santé et les militaires et plus d'une centaine de pertes douloureuses.

    2. Pour la légitimité et la légalité

    Personne n'a voté pour Jeanine Áñez. C'est pourquoi la Bolivie est instable depuis le coup d'Etat. Il faut avoir un Gouvernement élu démocratiquement pour affronter les multiples crises que nous subissons depuis octobre comme la crise politique, la pandémie, la crise économique et la crise alimentaire qui n'ont pour réponse que la violente répression d'une administration qui se dit de transition. Seules les autorités qui ont la légitimité des urnes pourront affronter la situation calamiteuse que nous vivons pour que la légalité qui a été violée par l'ambition de la volonté de prorogation revienne. La norme approuvée à l'Assemblée Législative reflète le sens de la Constitution et même le Tribunal Electoral qui a décidé de la respecter le sait.

    3. Pour l'économie solidaire

    Il y a une détérioration drastique de l'économie. L'investissement public et le PIB s'effondrent bien que sa croissance ait été reconnue jusqu'en 2019 comme le plus forte de la région. Il y a de l'incertitude car le régime n'investit pas et ne paie pas ses dettes pour des travaux en cours. Seules les affaires l'intéressent. On a détecté des vols insolents dans des entreprises qui ont coûté tant de sang et de lutte aux Boliviens comme YPFB, ENTEL et BOA, où après d'énormes détournements, on change les membres de la direction comme des chaussettes. Ils ont paralysé la fabrique d'urée et le train métropolitain. Ils ont signé d'obscurs contrats pour l'exploitation du lithium. Ils nous hypothèquent de nouveau avec le FMI et la Banque Mondiale. Ils gaspillent notre épargne à la Banque Centrale. Il y a une suppression générale des sources de travail des travailleurs. Comme si c'était une solution, ils ont créé des bons électoralistes à paiement unique qui évidemment représentent moins du quart du salaire minimum. Par conséquent, les banquiers d'Añez, qui persistent dans leur désir de lucre dans le malheur, exigent le paiement des dettes.

    4. Pour les libertés violées

    Sous prétexte d'une soi-disant sédition ou en évoquant faussement la « santé », le régime a restreint le droit à la liberté d'expression, fermé une cinquantaine de radios communautaires, emprisonné et jugé des citoyens seulement pour avoir publié leurs opinions. Ils ont judiciarisé la politique et inventent toutes sortes de prétextes pour faire traduire leurs adversaires en justice. Ils ont violé le droit de milliers de compatriotes à rentrer dans leur propre pays et, comme si l'Etat était sa maison de famille, ils ont aussi violé leur propre quarantaine en utilisant des biens publics au profit d'amis de Jeanine Añez et de ses collaborateurs. Et, pendant qu'ils faisaient tout cela, des dizaines de Boliviens sont morts de maladie, de faim et ont même mis fin à leurs jours par désespoir.

    5. Pour la paix sociale

    Pendant que le régime criminalise même la solidarité alimentaire des paysans, dans la mémoire de tous les Boliviens reste l'assassinat, toujours impuni aujourd'hui, de plus de 35 personnes à Sacaba et Senkata, et le fait qu' a été rompu le pacte social avec les plus de 700 blessés et les 1 000 personnes arrêtées dont certains sont encore aujourd'hui emprisonnés sans qu'il y ait preuves contre eux. D'autre part, le mauvais Gouvernement rejette toute possibilité de dialogue national, même quand l'a demandé lui-même l'associé du coup d'Etat Carlos Mesa. 

    Pour un Gouvernement capable, légal et légitime, des élections, maintenant !

    Cochabamba, 9 mai 2020

     

    Source en espagnol :

    https://www.resumenlatinoamericano.org/2020/05/10/bolivia-cinco-razones-de-eleccionesya-frente-al-mal-gobierno/

    Source en français (traduction Françoise Lopez )

    http://bolivarinfos.over-blog.com/2020/05/bolivie-5-raisons-de-faire-les-elections-maintenant.html

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