• Brest. Une soixantaine de Gilets Roses aux côtés des assistants maternels en colère (OF.fr-30/03/19-14h50)

    Brest. Une soixantaine de Gilets Roses aux côtés des assistants maternels en colère (OF.fr-30/03/19-14h50)Samedi 30 mars 2019, c’était la 3e manifestation des Gilets roses à Brest.

    Les Gilets roses, collectif des assistants maternels en colère, dénoncent une baisse prévue de l’allocation-chômage de leur métier, « déjà très précaire ». Leur 3e appel national à manifester a réuni une soixantaine de personnes, ce samedi 30 mars à Brest (Finistère).

    En préambule du 20e Acte des Gilets jaunes en France, une soixantaine de personnes ont manifesté, ce samedi 30 mars à Brest (Finistère), pour exprimer leur soutien au Collectif des assistants maternels en colère. Parti en matinée de la place de Strasbourg, soutenu par une intersyndicale FO-CGT, leur défilé a rejoint vers midi la place de la Liberté, après un passage par le marché de Saint-Martin.

    3 e appel national

    De tels rassemblements ont eu lieu dans de nombreuses villes de France à la suite de cet appel à manifester national, le 3e depuis le début de la mobilisation des Gilets jaunes,  « même si à Brest, nous avons démarré depuis plus longtemps, dès le 17 novembre », précise Anne Créach, sa représentante dans le Finistère.

    Le 16 février 2019, déjà, les Gilets roses ont exprimé la colère des assistants maternels au sein du défilé des Gielts jaunes. 

    Le collectif entend protester « contre le projet de l’État de revoir le mode de calcul des allocations-chômage à la baisse ainsi que le temps d’indemnisation ». Ce qui, estime Anne Créach, fragiliserait encore plus toutes les personnes « dans notre cas, c’est-à-dire multi-contrats et multi-employeurs, pourtant déjà très précaires ».

    Environ 300 € de revenus mensuels

    « T ous les salariés bénéficiant de l’Allocation de retour à l’emploi (Are) sont concernés par cette réforme de l’Assurance-chômage, prévient la militante. L’État souhaite en effet la faire passer par décret. À la clef : plus de 3 milliards d’économies d’ici les trois prochaines années. »

    Le risque, si tel est le cas : « Alors, de nombreuses et nombreux assistants maternels ne pourront pas continuer leur activité, alerte la représentante finistérienne. Car selon les secteurs géographiques, les demandes et les tarifs ne sont pas les mêmes. Pour beaucoup, c ’est déjà difficile financièrement. Nous parlons ici de revenus mensuels d’environ 300 €. »

    Samedi 30 mars 2019, c'était la 3e manifestation des Gilets roses à Brest.

    Outre une pétition, le collectif a écrit une lettre ouverte et l’a adressée « à de nombreuses personnes dont les députés et sénateurs du Finistère. […] Je dois d’ailleurs en rencontrer prochainement », conclut Anne Créach. Renseignements sur le groupe de discussion (fermé) du Finistère ou sur la page facebook du collectif national. Ou encore par courriel (collectifassmats29@gmail.com).

    La lettre ouverte in extenso

    Samedi 30 mars 2019, c'était la 3e manifestation des Gilets roses à Brest. 

    « Mesdames, messieurs,

    Comme vous le savez, les négociations de l’assurance chômage se sont conclues par un échec. Le gouvernement a repris la main pour réaliser plus de 3 milliards d’économies sur les trois prochaines années et « inciter davantage les personnes à retrouver du travail » et veut faire passer cette réforme par décret.

    Pour cela, le gouvernement veut mettre en œuvre la baisse du niveau d’indemnisation, des carences supplémentaires, faire la chasse aux chômeurs et des radiations massives.

    Tout ceci attaque directement les plus précaires des chômeurs et va donc fragiliser encore plus notre profession d’assistant(e) s maternel (le) s et de manière générale, tous les salariés multi-employeurs, les salariés du service à la personne. Cela concerne tous les salariés pouvant bénéficier de l’ARE (l’allocation de retour à l’emploi).

    Nous sommes 327 000 assistant(e) s maternel (le) s salarié(e) s du particulier employeur en France. Notre profession est le premier mode d’accueil des tout-petits, choisi par 86 % des familles, qui peuvent ainsi concilier leur vie professionnelle et leur vie familiale.

    Le métier d’assistant(e) maternel (le) ne peut être exercé qu’avec un agrément délivré par le conseil départemental, qui permet d’accueillir simultanément 1 à 4 enfants par jour avec des critères différents (exemple : deux enfants 0-18 ans, un enfant 2-18 ans et un enfant périscolaire).

    Salaire brut : 2,82 €/heure !

    Notre métier a la particularité d’être soumis à une amplitude horaire de travail jusqu’à 13 heures par jour, et un taux horaire minimal très bas fixé à 2,82 € brut. Nous avons une amplitude horaire sans aucune relation avec notre salaire car les contrats peuvent se faire sur des heures décalées, 7 h 30-13 h pour l’un et 11 h-20 h pour l’autre soit douze heures et demie sur la journée.

    Pour obtenir un revenu mensuel décent, il nous est indispensable de cumuler plusieurs contrats. La perte d’un des contrats est complètement aléatoire et indépendante de notre volonté (entrée à l’école, déménagement, entrée en crèche… etc.…) ou sans motifs.

    Le remplacement d’un contrat perdu n’est pas assuré puisque la disponibilité d’une place d’accueil doit correspondre à la demande des parents particuliers employeurs, mais aussi respecter les critères d’agrément imposés par le Conseil Départemental.

    « Quelques jours ou quelques mois »

    Ce n’est donc pas une chose aisée pour nous de retrouver du travail. Il faut que le parent vienne nous chercher. Cela peut prendre quelques jours comme quelques mois, selon les périodes de l’année et les zones géographiques.

    De plus, avec le projet de création de « classes » pour les enfants à partir de 2 ans, cela va devenir encore plus compliqué pour notre métier où les contrats seront alors rompus tous les 2 ans au maximum (réf. Rapport HCFEA Voies de réforme des congés parentaux dans une stratégie globale d’accueil de la petite enfance du 13 février/2019)

    « La précarité grandissante et la disparition de notre métier »

    Ce projet de réforme de l’assurance chômage nous inquiète quant aux impacts que cela va avoir : 1. Sur nos revenus dans un premier temps, pouvant engendrer l’arrêt de la profession pour bon nombre d’entre nous ; 2. Pour les parents particuliers employeurs (manque de places d’accueil, moins de possibilités dans leur choix du mode de garde de leur enfant…) ; 3. Mais aussi pour les collectivités qui devront alors répondre aux demandes de mode de garde qui manqueront par la création de structure pour un budget important.

    C’est pour toutes ces raisons que le collectif des assistants maternels en colère se mobilise contre cette réforme de l’assurance chômage : nous refusons la baisse et les nouvelles modalités de calcul de l’ARE, nous refusons la précarité grandissante de notre métier et sa disparition. C’est pourquoi nous vous alertons et comptons sur vous pour nous soutenir. »

    source : https://www.ouest-france.fr/

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