• Brest. Une suspicion de coronavirus provoque un mouvement de panique, puis social, dans un hôpital (OF.fr-2/02/2020-12h51)

    Brest. Une suspicion de coronavirus provoque un mouvement de panique, puis social, dans un hôpital

    Le coronavirus va-t-il permettre de renouer le dialogue social entre le personnel et la direction du centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de la Cavale Blanche, à Brest (Finistère) ? Une suspicion d’infection par le virus chinois, associée à un pic d’activité aux urgences, a créé un gros malaise dans la nuit du samedi 1er février

    Tout a commencé ce samedi 1er 

    2020.février 2020, en fin d’après-midi. Un malade s’est présenté aux urgences de la Cavale Blanche, à Brest (Finistère), avec de la fièvre et de la toux. Lors de l’entretien d’admission avec le médecin de garde, une suspicion de coronavirus est retenue, avant d’être écartée plus tard en soirée. Dans ce cas, le protocole veut que le patient soit isolé dans un secteur confiné, à l’accueil post-urgences (APU), avec du personnel dédié.

     

    « 140 passages aux urgences »

    « Une infirmière et une aide-soignante ont été détachées pour s’occuper du patient », raconte Bahar Bourhis, infirmière déléguée CGT et présente comme membre du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT). Là où le bât blesse, c’est qu’à ce moment précis, le plateau des urgences, en grève depuis mai 2019, connaît un pic d’activité.

     

    « Il était impossible de détacher une équipe en laissant une seule infirmière gérer l’activité du service », souligne la déléguée syndicale. « Dans la soirée, nous avons dénombré 140 passages aux urgences », reconnaît la direction par la voix de sa directrice de communication, Aurélia Derischbourg.

    Histoire de compliquer un peu plus la situation, une rumeur circule dans le service, annonçant l’arrivée de quatre malades supplémentaires en provenance de Vannes (Morbihan), eux aussi suspectés d’êtres porteurs du coronavirus. « Nous ne savons pas d’où proviennent ces informations et la rumeur était infondée », grogne Aurélia Derischbourg.

     
    Une suspicion d’infection par le coronavirus, associée à un pic d’activité aux urgences, a créé un gros malaise. 

    « Nous avons appris hier soir que Brest, comme Rennes, était centre de référence en Bretagne pour le coronavirus », s’indigne Bahar Bourhis, qui fait jouer son droit d’alerte. Trop aussi pour le personnel qui, lui, décide à 20 h de faire jouer son droit de retrait.

    « L’hôpital n’est pas un théâtre »

    Directeur d’astreinte et cadre de garde sont alertés et déclenchent la procédure de renfort pour la deuxième fois de la journée. La situation permet surtout au personnel d’échanger avec sa direction sur ses conditions de travail et de programmer une réunion pour les jours qui arrivent.

    En fin de matinée, ce dimanche 2 février 2020, le ton a changé et n’est plus du tout au dialogue. « Nous ne confirmons pas cette réunion, l’hôpital n’est pas un théâtre et il ne faut pas attendre de la direction des décisions à la suite de procédés que nous jugeons inacceptables ! » La fièvre n’est donc pas près de retomber.

    « Il y a eu une instrumentalisation de ces suspicions, avec une mise en scène autour du conflit social, s’emporte Aurélia Derischbourg, qui reproche aux partenaires sociaux de ne pas avoir accepté les trois protocoles d’accords proposés. Les patients viennent à l’hôpital pour être soignés pas pour être instrumentalisés. »

    Philippe GUEGAN

     source: https://www.ouest-france.fr/

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