• Chez Petit Navire à Douarnenez, « après la comptabilité, à qui le tour » ? (LT.fr-6/11/20-12h45)

    Forte mobilisation à Douarnenez chez Petit Navire
     

    90 % des salariés de Petit Navire, à Douarnenez, sont en grève, ce vendredi, contre la délocalisation de la comptabilité en Inde, assortie de sept licenciements. L’inquiétude sur le devenir du site grandit.

    Pas une boîte de conserve n’est produite, ce vendredi, à l’usine Petit Navire de Douarnenez. Et aucune n’en sort. À l’appel d’une intersyndicale CFDT, CGT et CFE-CGC, les salariés des établissements Paul Paulet (dont Petit Navire est la marque) étaient appelés à faire grève toute la journée, après un premier débrayage le 14 octobre. 90 % d’entre eux se sont mobilisés, 75 % chez les commerciaux, et seules six personnes travaillaient dans l’usine.

    Regroupés devant l’usine dans le strict respect des normes sanitaires, multipliant banderoles et pancartes, les grévistes ont martelé leur message. « C’est une forte mobilisation qui traduit à la fois un fort soutien à nos collègues de la comptabilité, et derrière cela des craintes sur le devenir d’autres services, voire du site », résume David Guéguen, secrétaire du comité social et économique (CSE), de la CFDT.

    Licenciements « indécents »

    Le cœur de la grève, c’est le projet de réorganisation du service financier : la délocalisation de la comptabilité en Inde se traduirait par sept licenciements. « Des salariés présents depuis parfois vingt-cinq ans, sept familles durement impactées, et une santé morale affectée pour les quatre restants », décrit Gurvan Martin-Mériadec, délégué CFE-CGC et élu au CSE.

    Les conditions de leur départ, « strictement indécentes », sont aussi dénoncées. « Alors que tout le monde parle de relocalisation en France, Petit Paulet délocalise », clame aussi Jessica Bodiger, autre élue CSE. « L’entreprise a touché des aides de l’État, profité du chômage partiel et répond par des licenciements. Là aussi, c’est indécent », pointe encore David Guéguen, évoquant « 140 millions d’euros de bénéfices net » du groupe Thai Union, propriétaire de Paul Paulet.

    À Douarnenez, la détermination des salariés grévistes est forte.À Douarnenez, la détermination des salariés grévistes est forte. 

    Mais derrière le devenir du service financier, sur lequel le CSE donnera son avis le 13 novembre, les inquiétudes sont bien plus grandes. « Il est logique de se poser la question : quel sera le prochain service délocalisé, administratif, logistique, marketing ou autre ? », interroge Gurvan Martin-Mériadec. « Les craintes sont nourries par la direction : quand on lui demande quel sera l’avenir du site de Douarnenez à moyen terme, le directeur général, Alexis Jacquand, ne répond pas », assure Jessica Bodiger.

    Pour les représentants du personnel, cette nouvelle journée de mobilisation n’est qu’un premier chapitre, évoquant une grève reconductible.

    Rodolphe Pochet

    source: https://www.letelegramme.fr/

    « Bolivie : Attentat contre le président élu Luis Arce (telesurtv.net-6/11/20)À Douarnenez, les salariés de Petit Navire font grève (OF.fr-6/11/20-17h01) »
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