• Criées de Cornouaille : « On a sauvé les meubles en 2020 » (LT.fr-11/01/21-19h10)

    Déchargement des bateaux de pêche à la criée du Guilvinec. Déchargement des bateaux de pêche à la criée du Guilvinec. 

    Des chiffres en forte baisse en 2020 mais un maintien des gros investissements… Malgré la crise, les criées de Cornouaille tentent de garder le cap.

    1 L’impact de la crise

    La crise sanitaire et ses conséquences ont fortement impacté l’activité des criées cornouaillaises, en 2020, amplifiant une baisse marquée depuis plusieurs années. Globalement, sur les six ports et malgré une flottille stable, les volumes vendus sous criée sont en baisse de 10,57 % (31 663 tonnes) et la valeur chute de 15,2 % (98,6 M€). Soit une perte de 17 M€ de chiffre d’affaires par rapport à 2019. « Une année difficile, mais ça aurait pu être pire. On a sauvé les meubles », note Jean-François Garrec, le président de CCIMBO Quimper. Malgré la crise, toutes les criées sont restées ouvertes pendant le confinement.

    2 Le bond en avant de Douarnenez

    Le Guilvinec représente 40 % des volumes globaux débarqués, et Douarnenez, 30 %. Cette criée est d’ailleurs la seule à voir ses volumes en forte croissance : + 57 % sous criée et + 29 % en valeur. Raison principale : l’essentiel de la bolinche, jusque-là partagée avec Saint-Guénolé et, dans une moindre mesure, Concarneau, a été transféré vers Douarnenez, pour des raisons de zone de pêche. Audierne n’en reste pas moins le port où le cours moyen est le plus élevé (7,53 €/kg), notamment grâce à ses ligneurs, devant Concarneau (6,57 €/kg), avec une pêche essentiellement côtière.

    3 La pêche hauturière en souffrance

    La pêche hauturière est la grande perdante de l’année 2020, en baisse de 19,38 %, alors que la pêche côtière limite la casse et que la bolinche est stable. La sardine reste l’espèce la plus vendue dans les criées cornouaillaises (+ 1 202 t). La plupart des autres espèces sont en baisse. Derrière la sardine viennent la baudroie et le merlu.

    4 Des investissements communs à tous les ports

    Parmi les gros investissements, la modernisation des systèmes de vente est en cours. « L’objectif est de travailler sur une technologie 100 % internet, explique Christophe Hamel, le directeur des criées à CCIMBO Quimper. Le but : donner du confort d’achat aux clients et faire passer un maximum d’information ». Également au programme la traçabilité de 50 000 bacs de criée, qui seront « pucées ».

    5 Chantiers majeurs au Guilvinec et à Concarneau

    Annoncés en 2019, deux gros chantiers concernent les criées du Guilvinec et de Concarneau. Dans le port bigouden, 10,1 M€ sont investis par la CCI, le Syndicat mixte des ports de pêche-plaisance de Cornouaille et la Région, pour moderniser les systèmes de froid et d’isolation, et le process. Les travaux s’accompagnent d’une extension de 250 m², de la création de quais de déchargement et de nombreux autres aménagements. À Concarneau, le coût global est de 12,5 M€. Outre le froid, l’isolation et le process, il s’agit là de réaménager l’espace, en lien avec la baisse de l’activité. Dans ce contexte, une surface de 4 000 m² au sol a été libérée. Pour occuper cet espace, un appel à projets a été lancé, qui est resté jusque-là infructueux.

    Olivier Desveaux

    source: https://www.letelegramme.fr/

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